Le Journal de Montreal - Weekend
Têtes d’affiche
Un début d’été bien rempli avec la Saint-Jean et toutes ses activités, mais aussi le Festival international de jazz qui ouvre ses portes vendredi 28 juin avec quatre imposants concerts. Autant d’idées et autant de notes bleues avec la chanteuse Holly Cole, le pianiste Chucho Valdès, l’éminent saxophoniste Charles Lloyd et la puissante machine du Lincoln Jazz Orchestra dirigé par le trompettiste Wynton Marsalis. À tous et à toutes, encore une bonne Saint-Jean et que le jazz soit avec vous.
Avec un soir de plus, soit en préfestival (27 juin), la chanteuse canadienne Holly Cole soufflera les bougies de la série Tout en voix. Celle qui recevra le prix Ella-Fitzgerald se souvient avec émotion de ses débuts en 1987. «André Ménard, le grand manitou, m’a appelé à la réception ou presque de la cassette que je lui avais envoyée. Une petite jeune comme moi qui allait chanter dans le plus grand Festival du monde! Un bonheur qui ne se refuse pas, même si le jazz représente quelque chose de très large. Dans mon dernier disque, je revisite James Bond, You Only Live Twice et plusieurs standards». Les 28 et 29 juin au Théâtre du Nouveau-Monde. 20 h
Pour sortir des sentiers battus, place au très grand pianiste cubain Chucho Valdès. Dans un esprit tout à fait Jazz Messengers, une influence qu’il ne renie pas, nous découvrirons son dernier disque Border Free (World Village). «L’essence du jazz, nous confiait-il, avec des compostions consacrées au triste sort des Indiens d’Amérique du Nord et plus important, à mon père Bebo, celui qui m’a tout appris». Au Théâtre Maisonneuve. 20 h.
UNIVERS DISTINCTS
À 18 h et pour trois soirs, le saxophoniste Charles Lloyd ouvrira la série Carte blanche. Avec une ouverture d’esprit, sauf pour ceux et celles d’entre vous qui connaissaient déjà les univers de John Coltrane, Yussef Lateef , le saxophoniste offre des concerts singuliers où se télescopent onirisme et poésie. Au Théâtre Jean-Duceppe. 28, 29 et 30 juin.
Dans un genre plus «classique», le trompettiste Wynton Marsalis sera de nouveau en piste avec le grand orchestre du Lincoln Jazz Orchestra. Des «grosses pointures» : Sean Jones, Wessel Anderson et bien entendu, du swing toutes époques confondues. Maison symphonique. 28 juin. À 19 h.
www.montrealjazzfest.com