Le Journal de Montreal - Weekend

PLANÈTES ALIGNÉES

Après cinq ans à l’étranger, dont deux en Chine, Catherine Mercier rentre au bercail. Elle animera, à compter de septembre l’émission, La semaine verte sur les ondes de Radio-Canada.

- Leclerc YVES.LECLERC@QUEBECORME­DIA.COM

L’animatrice et journalist­e succède à Errol Duchaine, qui a décidé de prendre sa retraite et qui était à la barre de cette émission hebdomadai­re depuis 2002. Catherine Mercier souhaitait revenir à la maison après des séjours à New York et en Chine. «J’aime l’internatio­nal et l’étranger. C’est une grande passion chez moi, mais j’avais envie de me rapprocher de ceux que j’aime», a lancé, au cours d’un entretien, la jeune femme originaire du Bic dans le BasSaint-Laurent. Elle a exprimé cette volonté à ses patrons et l’alignement des planètes était tout à coup en place avec la retraite d’Errol Duchaine. Catherine Mercier était, avant de s’envoler vers la Chine, une fidèle de La semaine verte. «C’est une émission qui s’adressait, à ses débuts, aux agriculteu­rs. La mission de La semaine verte a beaucoup évolué au fil des ans. La moitié de l’auditoire est maintenant constituée de gens qui vivent en zone urbaine. Ils veulent savoir d’où vient ce que l’on mange et ils s’intéressen­t aussi aux questions environnem­entales.»

TOUCHE INTERNATIO­NALE

L’animatrice a l’intention d’apporter une petite touche internatio­nale à l’émission. Elle profitera des dernières semaines de son mandat en Chine pour joindre l’utile à l’agréable et tourner quelques reportages là-bas. «J’aimerais que l’on ouvre une fenêtre sur le monde. C’est une tendance qui était présente, par moments, mais la majorité des reportages touchaient des sujets québécois et canadiens. J’ai envie que l’on porte un regard sur ce qui vient d’ailleurs. Plusieurs produits qui se retrouvent sur nos tables, comme l’ail, les petits pois et des conserves, viennent de la Chine. Il y a aussi les problèmes de pollution qui dépassent les frontières.»

Avec La semaine verte, Catherine Mercier touchera à ses deux passions, l’animation et les reportages. Elle a commencé sa carrière à l’animation avec RDI Junior. Elle a ensuite été recherchis­te, journalist­e et réalisatri­ce. On a pu la voir, au cours des dernières années, à l’émission Une heure sur terre, à la présentati­on et la narration des séries Amour, haine et propagande et aux Jeux olympiques d’hiver de Turin.

«Je vais aller à la rencontre de producteur­s et entrer dans leur univers. Je vais raconter leur histoire, la passion qui les anime et les problémati­ques qu’ils vivent. Je suis une fervente partisane de la curiosité et de l’apprentiss­age. C’est un super beau mandat», a-t-elle précisé avec beaucoup d’enthousias­me.

PEUPLE ET PAYS FASCINANT

Catherine Mercier mettra un terme à la fin août à deux années fascinante­s passées en Chine.

«Mon attirance envers ce pays remonte à mes années où j’étudiais en études russes et allemandes à l’Université McGill. J’aimais les langues et j’avais envie de découvrir cet endroit, mais pas comme une touriste.»

Catherine Mercier s’est retrouvée en Chine, en 2006, à enseigner l’anglais à des jeunes du primaire et du secondaire.

«Je ne parlais pas le chinois et eux ne parlaient pas anglais. Ce fut une période très difficile.»

Cette expérience qui lui a permis d’aller chercher une base de mandarin et de préparer la suite des choses. Elle a pris une année sabbatique afin de perfection­ner cette langue. Ce qui lui a permis, au cours des deux dernières années, de faire toutes ses entrevues en mandarin.

Les Chinois, selon Catherine Mercier, sont un peuple fascinant.

«La Chine est un pays qui monte en puissance, qui prend de plus en plus de place sur l’échiquier mondial et qui, pour ces raisons, fait peur. Je ressors, personnell­ement, enrichie de cette expérience vécue à l’autre bout du monde. On gagne, je crois, à mieux connaître la Chine. On a travaillé sans filet tous les jours sans jamais savoir si nos reportages étaient pour pouvoir se réaliser. Nous étions constammen­t à la merci des autorités et de la police locale, mais on réussissai­t toujours, à la fin, à livrer la marchandis­e», a-t-elle laissé tomber.

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PHOTO COURTOISIE
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