Le Journal de Montreal - Weekend

Sept choses à savoir SURL’ALBUMSTICK­YFINGERS

Après avoir réédité Exile On Main Street, en 2010, et Some Girls, en 2011, les Rolling Stones feront de même, dans quelques jours, avec un autre de leur classique: Sticky Fingers. Le Journal vous propose sept choses à savoir sur cet album marquant paru en

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CRÉATION SUR DEUX ANS

Aucunement pressés, les Rolling Stones ont pris deux ans pour écrire et enregistre­r Sticky Fingers. Les musiciens méticuleux ont travaillé dans trois endroits différents: Muscle Shoals Studios, en Alabama; Stargroves, à East Woodhay, en Angleterre (là où se trouvait la maison de Mick Jagger, dans les années 1970); et Olympic Sound Studios, à Londres. On raconte que l’enregistre­ment en Alabama s’est fait de façon clandestin­e puisque les musiciens n’avaient pas de visas pour travailler aux États-Unis.

UNE SÉRIE DE PREMIÈRES

Sticky Fingers a marqué plusieurs premières pour le groupe, à l’époque. Il s’agissait d’abord de la première parution sur la nouvelle étiquette Rolling Stones Records. Auparavant, depuis 1963, le groupe travaillai­t avec Decca Records et London Records. C’est sur ce disque que le guitariste Mick Taylor y a fait son apparition comme membre des Stones à part entière. C’est aussi la première fois que le guitariste et fondateur du groupe, Brian Jones, est totalement absent.

UNE VRAIE FERMETURE ÉCLAIR SUR LA POCHETTE ORIGINALE

Pour la conception de la pochette, le groupe a fait appel au célèbre Andy Warhol, qui est aussi derrière la légendaire couverture de l’album Velvet Undergroun­d & Nico. Sur le vinyle original, on pouvait y voir une véritable fermeture éclair, qui laissait entrevoir des sousvêteme­nts lorsqu’on la descendait. Cependant, plusieurs détaillant­s ont fait remarquer que le «zipper» causait des problèmes au vinyle lui-même. Une réédition avec la simple photo de Billy Name a ensuite été mise sur le marché.

LA COUVERTURE CENSURÉE EN ESPAGNE

La couverture de Sticky Fingers, qui se concentre sur un entrejambe masculin, n’a semble-t-il pas été appréciée en Espagne, où l’on a décidé de la censurer. Une pochette complèteme­nt différente a été conçue, montrant une boîte de conserve contenant des doigts, rappelant le titre de l’album. La chanson Sister Morphine, qui se veut une référence explicite à la drogue, a aussi été remplacée par une reprise en spectacle de la pièce Let It Rock, de Chuck Berry.

L’APPARITION DES CÉLÈBRES LÈVRES

Alors qu’elles sont aujourd’hui indissocia­bles du groupe, les célèbres lèvres du logo des Stones n’ont fait leur apparition qu’en 1971, avec Sticky Fingers, alors que la formation existait déjà depuis neuf ans. C’est le designer britanniqu­e John Pasche qui a conçu le légendaire logo. Il s’était inspiré de Mick Jagger, qui l’avait approché en 1969. «Face à face avec lui, la première chose que l’on remarque est la grosseur de ses lèvres et sa bouche», avait dit Pasche. Le designer a travaillé avec le groupe jusqu’en 1974, concevant plusieurs affiches pour les tournées européenne­s et américaine­s.

DES CRITIQUES PEU FAVORABLES AU DÉBUT

Bien qu’il soit vu aujourd’hui comme l’un des albums de rock ‘n’ roll les plus influents de l’histoire, Sticky Fingers n’a pas reçu des critiques unanimes à sa sortie, en avril 1971. Le réputé critique du magazine Rolling Stone, Jon Landau, avait reproché à l’album d’être un peu trop calculé. «Ses moments d’ouverture et de sentiments sont trop peu nombreux. Ces moments où je sais que je devrais les apprécier, mais ça n’arrive pas.» De son côté, Robert Hilburn, du Los Angeles Times, avait écrit que même si Sticky Fingers était l’un des meilleurs albums rock de l’année, le disque faisait pâle figure comparé aux standards habituels des Rolling Stones.

Avec le temps, Sticky Fingers a été élevé au rang de chef-d’oeuvre par plusieurs médias influents. Allmusic, Blender, Goldmine, Q, Record Collector et Uncut lui ont tous attribué une cote parfaite. En 1994, le disque s’est retrouvé en 10e position du livre All Time Top 1000 Albums. Le magazine Rolling Stone l’a de son côté placé en 63e place dans sa liste des 500 meilleurs albums de tous les temps, en 2003. Les Rolling Stones rééditeron­t l’album Sticky Fingers, avec du matériel inédit, le 9 juin prochain.

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