Le Journal de Montreal - Weekend
Cinéma RETOUR AU POINT DÉPART DE
C’est cette semaine que nous découvrirons les origines de la malédiction d’Insidieux avec la sortie du tout dernier chapitre de la saga d’épouvante. Amateurs de frissons, à vos popcorns.
Tout a commencé en 2010. C’est alors qu’on a fait la connaissance des Lambert qui, quelque temps après avoir emménagé dans leur toute nouvelle demeure, découvrent que des forces maléfiques exercent une emprise non seulement sur la maison, mais sur leur fils aîné, plongé dans un mystérieux coma.
C’est avec l’aide de la médium Elise Rainier qu’ils se sont alors aventurés dans un monde parallèle appelé «The Further» pour tenter de vaincre cette présence surnaturelle refusant de libérer leur fils de ses griffes.
UN NOUVEAU SOUFFLE
Le premier chapitre de la saga Insidieux est arrivé à un moment bien particulier dans le domaine du cinéma d’épouvante. À l’époque, la série Saw tirait à sa fin, et tout le mouvement torture porn, caractérisé par des films particulièrement sanglants et choquants, commençait sérieusement à s’essouffler. La nouvelle mode du found footage, traduit littéralement par «enregistrements trouvés», déclenchée avec le mégasuccès de Paranormal Activity, divisait quant à elle les fans. Bref, le cinéma d’horreur avait grand besoin d’un nouveau souffle.
Pour le réalisateur James Wan, les enjeux étaient très élevés. Après avoir quitté la série Saw au terme du premier chapitre, il avait proposé coup sur coup deux films très, très décevants: Dead Silence et Death Sentence, tous deux en 2007. Avec ce nouveau projet, il devait se racheter auprès des fans d’épouvante et prouver qu’il avait réellement sa place dans les rangs des nouveaux maîtres de l’horreur.
Pour ce faire, il a fait appel au scénariste Leigh Whannell, avec qui il avait fait équipe pour Saw en 2004. Insidieux fut un succès, tant auprès des fans d’horreur que des critiques; cer- tains sont même allés jusqu’à dire qu’il s’agissait du film le plus terrifiant depuis L’Exorciste.
RETOUR EN FORCE
C’est également le succès d’Insidieux qui a permis à James Wan de revenir trois années plus tard avec non seulement la suite, plutôt solide en soi, mais également The Conjuring, largement encensé par la critique et considéré par bon nombre de connaisseurs com- me le meilleur film d’horreur de la dernière décennie.
Malheureusement, James Wan n’est pas de l’aventure pour ce troisième chapitre; pris sur le tournage de Furious 7, il a tout de même laissé la saga entre de bonnes mains, soit celles de Leigh Whannell qui signe aujourd’hui sa première réalisation.