Le Journal de Montreal - Weekend

ENFIN UN RÔLE D’ÉPOQUE POUR

Maxime Le Flaguais rêvait depuis longtemps de jouer un rôle d’époque. Un rêve qu’il a réalisé et accompli avec la série documentai­re Le rêve de Champlain, qui raconte la vie du père de la Nouvelle-France.

- Yves Leclerc Le Journal de Québec

Le rêve de Champlain est une série de six épisodes qui a été diffusée sur la chaîne ontarienne TFO au cours des dernières semaines et qui sera présentée, à compter de demain, sur les ondes de Télé-Québec. La série raconte, dans un croisement entre le documentai­re et la fiction, la vie de cet explorateu­r français qui a fondé Québec le 3 juillet 1608.

Le comédien, fils de Michel Côté et de Véronique Le Flaguais, a toutefois eu peur de voir son rêve ne jamais se réaliser. «Avec mon “look” d’Artagnan et ma barbichett­e, c’était mon rêve de jouer, un jour, un personnage d’époque. J’ai toutefois été obligé, en raison d’un rôle dans un court-métrage d’un ami, de me faire couper les cheveux et on m’a contacté, peu de temps après, pour une audition pour le rôle de Champlain. Ça tombait plutôt mal et j’avais presque abandonné ce rêve. Il ne se fait plus beaucoup de séries d’époque de nos jours», a-t-il fait remarquer, lors d’un entretien. Le réalisateu­r Martin Cadotte a aimé l’énergie dégagée par le comédien et lui a offert le rôle de

Champlain. Maxime Le Flaguais explique qu’il a eu beaucoup de liberté dans l’interpréta­tion de ce personnage historique. «Le réalisateu­r m’a fait remarquer qu’il m’avait choisi en raison de ce que j’avais donné en audition et il voulait que je joue Champlain de cette façon, soit avec solidité, un regard franc et de la déterminat­ion. Je me suis laissé libre d’interpréte­r Champlain à ma façon», a-t-il raconté.

Le rêve de Champlain mélange fiction et documentai­re. Dans le volet plus didactique, l’animatrice Marie-Louise Arsenault, accompagné­e d’historiens et de spécialist­es, raconte le parcours de vie du père de la Nouvelle-France, de sa jeunesse jusqu’à sa mort, à Québec, le 25 décembre 1635.

Trois «correspond­ants» sur le terrain, en Europe, aux États-Unis, en Ontario et au Québec, présentent les événements marquants de cet explorateu­r né à Brouage en France et revisitent certains lieux. «Le volet fiction représente environ 30 % de la série et il permet aux téléspecta­teurs d’embarquer dans l’histoire et dans le personnage de Champlain. Il aurait été impensable, en raison des coûts, de faire une fiction à 100 %», a-t-il précisé.

Maxime Le Flaguais n’a jamais vécu une expérience de tournage aussi éprouvante que celle-ci.

«Il y a eu neuf jours de tournage et c’était très condensé. Les scènes de batailles et de combat ont été tournées lors des deux premières journées. Je portais une armure, un casque qui était très lourd et il faisait 35 degrés. Lors de mon arrivée à l’hôtel, après les dix premières heures de tournage, j’étais certain que je ne m’en sortirais pas vivant. Le lendemain, j’avais des bleus partout. Ce fut une super expérience et le résultat a été vraiment au-delà de toutes mes attentes. Ce fut extraordin­aire», a-t-il fait remarquer

Le rêve de Champlain a aussi permis à Maxime Le Flaguais de se rafraîchir la mémoire sur ce personnage historique d’importance.

«Je n’ai pas une grande mémoire à long terme et j’ai appris beaucoup de choses. Champlain a fait 27 fois la traversée de l’Atlantique. C’était un soldat, un ethnologue, un cartograph­e, un espion et c’était quelqu’un qui était doté d’un courage exceptionn­el. Sans sa persévéran­ce, on ne serait pas là», a laissé tomber le comédien qui personnifi­era Alexis Labranche, cet hiver, dans la nouvelle version des Belles histoires des pays d’en haut. Le Rêve de Champlain est présenté à compter du 1er juin sur les ondes de Télé-Québec, avec des rediffusio­ns les mardis et mercredis à des heures variées.

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