Le Journal de Montreal - Weekend
Ces bonnes soeurs
rythme est vif, le récit consistant en un chapelet de scènes courtes où l’essentiel est dit. L’approche se veut objective, sans exclure la chaleur des relations humaines et l’humour de quelques situations. Catherine Mouchet incarne Thérèse avec une ferveur et un sourire conquérants. Dommage que cette actrice d’exception n’ait pas ensuite connu la carrière qu’elle méritait.
LA DERNIÈRE MARCHE (1995)
Une religieuse apporte un soutien spirituel à un détenu condamné à la peine capitale. – Orchestré par l’acteur-réalisateur Tim Robbins ( Bob Roberts, The Cradle Will Rock), cet intense face-à-face fait appel à l’humanité que chaque individu possède au fond de lui, et ce, sur le mode de la confession plutôt que du procès. Robbins contourne tous les pièges en prenant parti pour les émotions brutes que suscite cette histoire inspirée du récit véridique de soeur Helen Prejean. De façon ingénieuse, le temps s’étire en dernière heure, pour évoquer la douloureuse attente du condamné, à qui Sean Penn prête ses traits et son talent. Susan Sarandon a pour sa part décroché l’Oscar de la meilleure actrice pour sa bouleversante incarnation de l’admirable soeur.
SOEUR SOURIRE (2008)
La vie tumultueuse de la religieuse Jeanine Deckers, qui a connu une gloire éphémère dans les années 1960 grâce à sa chanson Dominique, pour ensuite tomber dans l’oubli et vivre de façon de plus en plus précaire avec son amoureuse. – Stijn Coninx ( Daens, Marina) persiste dans la veine biographique avec cette évocation vivante et soignée du destin dramatique d’une soeur hors-norme au caractère difficile à cerner, interprétée avec conviction par Cécile de France.