Le Journal de Montreal - Weekend
UNE INTRIGUE QUI MANQUE DE SOUFFLE
∫ Immortel ∂∂∂∂∂
À la réalisation, Tarsem Singh et, au générique, Ryan Reynolds, Ben Kingsley et Matthew Goode. Oui, ça aurait pu être bon. Malheureusement, les 40 premières minutes passées, Immortel s’enlise.
Damian Hale (Ben Kingsley) est un richissime homme d’affaires qui a un cancer en phase terminale. Comme il ne lui reste plus grand temps à vivre, il a recours à un service d’un genre très particulier. Ça s’appelle le « shedding » (la «mue», comme chez le serpent). Comme le lui explique le mystérieux patron (Matthew Goode) de cette étrange compagnie, il s’agit d’une sorte de réincarnation. Autrement dit, la conscience de Damian sera transférée dans un corps plus jeune, élevé en laboratoire.
Jusque-là, tout va bien. Hale accepte et tente de se réconcilier, sans succès, avec sa fille Claire (Michelle Dockery de Downton Abbey) avant sa mort.
À son réveil, Damian a l’apparence d’un jeune homme en pleine forme, il est alors incarné par Ryan Reynolds. Mais les choses commencent à dérailler quand des souvenirs – qui ne sont pas les siens – commencent à émerger. Il commence à enquêter et se retrouve dans une ferme d’une petite bourgade des États-Unis, dont l’aspect est en tous points semblable à ce qu’il voit dans ses «rêves».
Il découvre alors que ce qu’il craignait est vrai: ce corps n’a rien d’un original, c’est celui d’Edward, un ancien soldat américain. Il fait alors la connaissance de sa veuve (Natalie Martinez) et de sa fille (Jaynee-Lynne Kinchen), pour qui il a accepté de «vendre» sa vie afin de payer ses soins médicaux. Mais la compagnie qui lui a vendu ce service envoie des tueurs aux trousses de Damian/Edward, qui fuit avec sa femme et sa fille.
Le début est suffisamment intrigant pour captiver. Malheureusement, l’histoire s’essouffle dès les premières tentatives de scènes d’action, quand le scénario de David et Alex Pastor devient une espèce de caricature amassant les clichés prévisibles.