Le Journal de Montreal - Weekend

GUILLAUME WAGNER SUR...

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√ LA COLÈRE : «C’est pas mal quelque chose que j’ai en moi! Ça vient de mon père, l’aspect revendicat­if dans mon humour. Des fois, il faut que ça sorte. Il y a des trucs qui s’accumulent à l’intérieur. J’imagine que c’est un peu mon moteur. J’ai commencé récemment à faire de la méditation et du yoga. Ma blonde me force à me calmer!»

√ LA LUXURE : «Ça concerne le sexe débridé, plus que le sexe en général. Mais aujourd’hui, avec internet et la porno, notre rapport a changé. Tout le monde a une sexualité complèteme­nt débridée. Même les petites matantes lisent

50 Shades of Grey... Je ne comprends plus rien!»

√ LA GOURMANDIS­E : «Je me suis informé pourquoi c’était un péché capital et j’ai lu que c’était parce qu’il n’y avait pas de bouffe au temps des colons. Il fallait rationner tout le monde et si tu mangeais plus que ton voisin, on te tuait. Aujourd’hui, la gourmandis­e est plus un péché envers toi-même, envers ta propre santé.»

√ L’ORGUEIL : «C’est probableme­nt le péché le plus répandu dans le show-business. J’en suis moi aussi coupable. C’est un beau gros bal d’ego. C’est drôle parce que c’est

important aussi d’en avoir le moins possible, parfois. J’ai déjà fait des auditions pour des publicités et tu es mieux de ne pas avoir d’orgueil parce que tu es traité comme de la viande. C’est un métier de maniaco-dépressifs, finalement!»

√ L’ENVIE : «On a tous ce réflexe-là de se comparer aux autres. Mais dans le fond, tout le monde est complèteme­nt différent. Est-ce que les filles sont plus envieuses que les gars? Oui, assurément. Quoique nous, on compare nos chars et nos blondes. On est aussi pires, finalement!»

√ L’AVARICE : «J’ai l’impres---

sion que c’est un sujet encore vraiment tabou au Québec, l’argent. Je me suis rendu compte que les autres péchés ne dérangent pas les gens, sauf celui de l’avarice. Au Québec, on dit que les riches vont en enfer. On a un rapport étrange avec la réussite, l’argent, l’ambition.»

√ LA PARESSE : «Je suis quelqu’un d’extrêmemen­t paresseux. Mais étrangemen­t, depuis que je travaille dix fois moins, je suis beaucoup plus productif, créatif, épanoui. On nous a toujours dit que c’était mal, la paresse. C’est un peu le défaut inavoué de tout le monde. Mais je trouve qu’il y a de bons côtés à l’être.»

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