Le Journal de Montreal - Weekend
JAKE ET LES QUÉBÉCOIS
TORONTO | «Je connais cet accent!» lance en riant Jake Gyllenhaal en écoutant la première question de l’auteur de ces lignes. C’est que l’acteur américain a côtoyé plusieurs Québécois au cours des trois dernières années.
En trois ans, Gyllenhaal a effectivement tenu les rôles principaux de trois films réalisés par des cinéastes québécois: Enemy de Denis Villeneuve, Prisoners du même Villeneuve et Demolition de Jean-Marc Vallée. Dans les trois cas, plusieurs techniciens originaires de la Belle Province travaillaient sur les plateaux de tournage. «J’imagine que Denis m’a recommandé à Jean-Marc et que Jean-Marc va maintenant me recommander à un autre réalisateur québécois», a blagué Gyllenhaal. Jean-Marc Vallée ( C.R.A.Z.Y., Dallas Buyers Club) a tourné Demolition l’automne dernier à New York. Gyllenhaal y joue le rôle principal, celui d’un jeune banquier qui tente de reconstruire sa vie après le décès de sa femme. «C’était une expérience de tournage très agréable et très intime, a indiqué l’acteur à propos de son travail avec Vallée.
«Jean-Marc a sa façon à lui de filmer. Il travaille beaucoup en complicité avec son équipe. On se sent en sécurité avec lui sur le plateau. Il va toujours chercher de bonnes performances de ses acteurs et je suis sûr que c’est en partie grâce à l’ambiance et au climat de travail qu’il installe sur son plateau de tournage.
«C’est aussi tellement un homme charmant. La priorité pour lui est de profiter du moment et du plaisir de tourner un film. Lui et Denis (Villeneuve) se ressemblent sur plusieurs points. Ils sont tous les deux dévoués à leur art, mais ils ne font pas de compromis dans leur façon de travailler, même s’ils sont tous les deux bien embarqués dans la machine hollywoodienne.»
TRAVAILLER AVEC DOLAN ?
Jake Gyllenhaal a récemment passé du temps avec un troisième cinéaste québécois, mais pas sur un plateau de tournage cette fois. L’acteur a effectivement côtoyé Xavier Dolan pendant une douzaine de jours au sein du jury du Festival de Cannes en mai dernier. Peut-être sera-t-il le prochain réalisateur québécois à le diriger?
«Je crois qu’il est trop occupé, lance-til en référence au rythme auquel Dolan tourne ses films. «Mais j’ai adoré Xavier. Il est tellement talentueux. J’aimerais bien travailler avec lui un jour.»