Le Journal de Montreal - Weekend
LES AVENTURES aBraCADabRaNteS DE FIFI BRINDACIER
Le théâtre La Roulotte a choisi cet été, en parcourant les nombreux parcs de la métropole, de raconter l’histoire de la légendaire Fifi Brindacier, cette petite fille rousse de neuf ans, réputée pour sa force extraordinaire et son grand sens de la débroui
Si on se souvient de Fifi Brindacier comme étant une fillette intelligente, forte et débrouillarde, il faut aussi se rappeler que la petite rousse aux tresses particulières et aux taches de rousseur n’a pas que des qualités. Elle est aussi menteuse et elle n’a pas appris les bonnes manières. Ses traits de caractère avaient d’ailleurs dérangé plusieurs parents à l’époque, en 1945, à la parution d’une série de romans mettant en vedette Fifi Brindacier et projetant une image qui contrastait avec celle des petites filles modèles qu’on avait l’habitude de présenter.
La metteuse en scène Annie Ranger a eu l’idée d’acquérir les droits du célèbre roman de l’auteure suédoise Astrid Lind- gren, qui a fait le tour du monde, pour en faire l’adaptation au théâtre La Roulotte. «La série télé a bercé mon enfance», confie celle qui est passionnée par la création théâtrale. C’est au début des années 1970 que la version française de la série germano-suédoise a vu le jour, mettant en vedette Inger Nilsson dans le rôle de Fifi. Sur la scène de la roulotte, c’est la comédienne Sophie Grenier qui incarnera la sympathique petite rousse.
Fifi déborde d’imagination. Son père absent n’est rien de moins que le Capitaine Efraïm Brindacier, Roi des mers du Sud qui, par le passé, était pirate et qu’on surnommait la terreur des mers du nord. Elle fait l’envie de ses amis, vivant sans contraintes, étant libre d’aller où elle veut et de dormir à l’heure qui lui convient.
«Fifi vit seule dans une grande maison que j’ai nommée
Baraque Debricàbrac. Sa maman est décédée et elle prétend que son papa a disparu dans une tempête», indique Annie Ranger.
Si Fifi profite de sa liberté pour amuser ses voisins, Annick et Tommy, par ses aventures abracadabrantes, une menace plane.
«Fifi va devoir se battre tout au long de la pièce pour préserver sa liberté», révèle la metteuse en scène.
Sa tante Percilla, présidente de la Protection des mineurs, menace de tout compromettre, celle-ci voulant la placer dans un orphelinat pour lui apprendre les bonnes manières.
«C’est une pièce à sketches», annonce Annie Ranger. «Il y aura plusieurs thèmes dont Fifi va à l’école, Fifi va à la foire, Fifi reçoit la visite des policiers. Ce sont des thèmes que l’on retrouve dans les premiers épisodes de la télésérie.»