Le Journal de Montreal - Weekend

« NOUS SOMMES EXCITÉS D’ALLER À QUÉBEC POUR LA PREMIÈRE FOIS »

Mumford and Sons est un des groupes précurseur­s du mouvement folk des dernières années. Ceux qui ont été découverts grâce à la chanson I Will Wait, véritable succès mondial qui s’est glissé en tête des palmarès en 2013, seront à Québec pour la toute premi

- Sandra Godin Le Journal de Québec

C’est avec quelques mots en français que Marcus Mumford entame l’entrevue, afin de discuter du nouveau microalbum du groupe, Johannesbu­rg, et de sa toute première visite chez nous. Le groupe est allé jouer quelques fois à Montréal, sa dernière visite remontant à il y a cinq ans.

«Nous sommes vraiment très contents et très excités d’aller jouer à Québec. Nous aimons découvrir de nouveaux endroits», at-il fait savoir, la sincérité dans la voix.

Pour cette tournée estivale qui s’arrêtera à Toronto et Ottawa et dont la seule date au Québec est dans la capitale, Mumford and Sons se promet de faire la fête.

«Ce sera vraiment génial comme spectacle. On va faire autant des chansons de nos anciens albums que celles du plus récent.» Et, malgré l’éclectisme du répertoire du groupe, Marcus Mumford affirme que tout se marie bien sur scène.

UNE AUTRE DIRECTION

Mumford and Sons n’a pas peur du changement. Après l’album très folk Babel, le virage électrique de Wilder Mind, la troupe de Marcus Mumford lance en juin le microalbum Johannesbu­rg, aux sonorités africaines, enregistré en deux jours en Afrique du Sud en février.

Marcus Mumford a raconté la «longue et compliquée» histoire de l’enregistre­ment du microalbum Johannesbu­rg, titre qui fait évidemment référence à cette ville d’Afrique du Sud, où le groupe a fait une tournée pour la première fois plus tôt cette année. Le groupe n’y avait jamais mis les pieds, et les 85 000 billets ont été vendus en quelques minutes à peine. Les musiciens se sont ouverts à la culture africaine.

«On a fait quatre chansons et on a été totalement surpris du son que ça donnait. On en est vraiment fiers.»

En Afrique, les membres du quatuor ont fait la rencontre du duo The Very Best, avec qui ils se sont liés d’amitié. Les musiciens de The Very Best leur ont présenté le Sénégalais Baaba Maal, puis leur ont fait découvrir la musique du trio Beatenberg.

UNE CHANSON EN FRANÇAIS

Finalement, tout ce beau monde s’est réuni pendant deux jours en studio avec Mumford and Sons pour créer de nouvelles chansons, qui ont été finalisées à Londres. L’Afrique s’entend dans les chansons: le groupe a fait une belle place aux percussion­s et revient avec un banjo dominant. À certains moments, on pourrait s’imaginer dans la jungle.

«C’est le genre de musique qu’on n’aurait jamais pu faire si on avait été à Londres ou à New York. Puisqu’on était en Afrique du Sud, je pense qu’on avait plus de liberté pour jouer des trucs qu’on n’aurait jamais joués autrement.»

D’ailleurs, c’est la toute première fois que Mumford and Sons collabore de cette manière avec d’autres artistes.

«Cette fois-ci, on a tout partagé, que ce soit pour les paroles, la musique, l’instrument­ation, a-t-il précisé. Il fallait vraiment faire confiance à ceux avec qui on travaillai­t, comme quand on partage ce qu’on a écrit avant même d’avoir terminé la chanson.»

On retrouve même une chanson en français sur ce microalbum, intitulée Si tu veux. «Mais je ne sais pas si je chante assez bien en français pour la faire au Québec», a-t-il dit en riant. Mumford and Sons sera en spectacle le samedi 11 juin à la Baie de Beauport.

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