Le Journal de Montreal - Weekend
CINÉMA UN NOUVEAU CAS POUR WARREN
Ed et Lorraine Warren reprennent du service. Cette fois-ci, le couple de démonologistes incarné par Patrick Wilson et Vera Farmiga se rend à Enfield, en Angleterre, pour venir en aide à une famille aux prises avec un puissant – et malveillant – poltergeis
Les fans d’épouvante attendaient le retour d’Ed et Lorraine Warren sur nos écrans depuis 2013, année où le premier chapitre de La Conjuration a pris l’affiche. Succès-surprise depuis, élevé au rang de film-culte moderne, ce récit s’inspirait du parcours du couple de démonologues réputé.
Pour leur retour, on a déterré un nouveau cas, puisé à même les archives des «vrais» Ed et Lorraine Warren. Spécialiste des sciences occultes, le couple aurait étudié plus de 10 000 cas différents au cours de sa carrière.
Alors que le premier film s’intéressait au cas (aussi véridique) de la famille Perron, aux prises avec un esprit malveillant dès leur arrivée dans leur nouvelle demeure, La Conjuration 2 se tournera vers ce qui est désormais connu mondialement sous le nom du «poltergeist d’Enfield».
En 1977, Ed et Lorraine Warren ont rendu visite à Peggy Hodgson, une mère monoparentale aux prises avec ce qui semblait être un véritable cas de poltergeist: voix d’outre-tombe, mouvements de meubles, et même, lévitations ont terrorisé les quatre enfants durant deux années. L’histoire a fait la manchette à travers le monde, mais sa véracité a souvent été remise en question.
JAMES WAN, PROMETTEUR
Les suites de films d’horreur ont souvent la réputation d’être inférieures aux oeuvres initiales. Toutefois, le retour de James Wan derrière la caméra laisse présager une oeuvre à tout le moins réussie. En effet, le réalisateur d’origine malaisienne a fait ses preuves depuis ses débuts dans le métier, portant à l’écran des oeuvres marquantes (et, pour la plupart, supérieures) telles que Décadence et Insidieux.
Alors que Décadence carburait à l’hémoglobine et aux scènes de torture parfois insoutenables pour les cinéphiles moins aguerris, Insidieux (tout comme La Conjuration) a permis à James Wan de démontrer qu’il savait installer un climat de tension et de peur sans avoir recours à des actes de violence graphique ou même de sang.
Malheureusement, le souvenir de La Conjuration est pour plusieurs teinté par la sortie d’Annabelle, l’épouvantable (mais pas dans le bon sens) filmcompagnon paru l’année suivante, mettant en vedette une poupée diabolique. Les fans d’horreur espèrent que ce nouveau chapitre de La Conjuration viendra redorer le blason de cette série.
UNE AUTRE SUITE?
Si La Conjuration 2 fait sonner la caisse au box-office, tout porte à croire qu’un (voire plusieurs) autre chapitre pourrait voir le jour au cours des prochaines années. Les dossiers d’Ed et Lorraine Warren regorgent de cas semblables qui ne demandent qu’à être racontés à l’écran.
La rumeur veut d’ailleurs que la production ait l’oeil sur le tristement célèbre récit d’Amityville. Maintes fois porté à l’écran, le cas de la «maison du diable» a été étudié par le couple au début des années 1970. La Conjuration 2, à l’affiche le vendredi 10 juin.