Le Journal de Montreal - Weekend

LA FIERTÉ D’ÊTRE QUÉBÉCOISE

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Marie-Mai a toujours envié les artistes qui participai­ent aux spectacles de la Saint-Jean-Baptiste. Mais elle a toutefois hésité avant d’accepter le mandat d’animatrice de la grande fête sur les Plaines, jeudi prochain.

- Sandra Godin sandra.godin @quebecorme­dia.com

«Je me dis que s’il y a une journée qu’on peut ne pas embarquer dans toutes les discussion­s politiques et qu’on peut célébrer, c’est à la SaintJean. Cette journée-là, pour moi, a toujours été festive et hyper musicale. C’est justement la journée où on peut juste être fiers de qui on est et du chemin parcouru.»

Qu’est-ce qui rend Marie-Mai fière d’être Québécoise? «On a une culture variée, répond-elle d’emblée. Je trouve qu’on est généreux, on est curieux. Oui, il y a plein de choses qu’on peut améliorer, mais je préfère voir le positif et voir ce qu’il y a de bon chez les gens. Je regarde la prochaine génération et je les trouve allumés. Quand je me regarde quand j’étais ado et que je regarde ceux d’aujourd’hui, je trouve qu’on a fait un pas.»

Marie-Mai a toujours eu un grand attachemen­t envers la fête nationale, même si elle confie en riant qu’il y a quelques fêtes nationales dont elle ne se souvient plus.

«C’est une fête qui est extrêmemen­t importante pour moi depuis que je suis toute petite. Je suis toujours allée voir les spectacles de la fête nationale. Je regardais les chanteurs qui étaient sur scène et je les enviais, je les jalousais de faire partie d’un spectacle comme ça, de pouvoir crier leur fierté en musique. Moi, ça me paraissait impossible d’un jour m’y retrouver. Chaque fois qu’on m’a invitée à participer à la fête nationale, je prends ça à coeur.»

«Je me souviens d’avoir vu France D’Amour à Varennes, ajoute-t-elle. Elle faisait exactement ce que j’avais envie de faire dans la vie. Ça m’avait vraiment marquée.»

Elle avoue que ce mandat qu’elle a décroché est un élément de plus qui est coché sur sa «bucket list».

COMME ANIMATRICE

La chanteuse a toutefois hésité avant de s’embarquer dans l’animation de la fête nationale sur les Plaines, un spectacle «mythique» pour elle.

«L’animation pour moi, c’est quelque chose de nouveau, que j’ai toujours eu envie de faire. J’aime parler, je suis volubile et expressive. Mais quand on m’a proposé ça, je me suis demandé si j’étais prête, si j’avais le temps de mettre toute l’énergie que je veux mettre dans un projet comme celui-là. Tu ne peux pas faire ça à moitié.»

«Je me disais qu’il y en a plein des animateurs qui peuvent faire cette job-là, des animateurs extrêmemen­t talentueux. J’accepte ça très humblement et je ne le prends pas à la légère. Mais autant j’ai hésité à dire oui, autant je me sens à ma place maintenant», confie-t-elle.

EN FRANÇAIS

Marie-Mai a pratiqueme­nt toujours chanté en français depuis le début de sa carrière. Jeudi prochain, elle célébrera aussi le fait d’être francophon­e.

«C’est une énorme fierté d’être francophon­e. C’est ce qui rend ce spectacle-là unique. On a mis énormément d’accent sur la variété, sur ce qu’on retrouve dans notre industrie musicale. Il y a de super auteurs-compositeu­rs qui sont invités à ce spectacle. Il y a de gros noms qui ont fait le tour du monde avec leur musique en français.»

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MARIE-MAI
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