Le Journal de Montreal - Weekend

ENTRETIEN AVEC UN VRAI SOLDAT DU FEU

Révélé au grand public dans la peau du Dr Robert Chase dans Dr. House, l’acteur australien fait désormais le bonheur de la série Chicago Fire: Caserne 51. L’interprète du Lieutenant Matthew Casey s’est confié au Journal sur ce rôle particuliè­rement physiq

- Malik Cocherel Collaborat­ion spéciale

Après avoir joué au docteur, Jesse Spencer s’est retrouvé avec un autre métier qui fait lui aussi beaucoup fantasmer. Mais jouer un pompier est loin d’être aussi charmant que de se balader en blouse blanche dans les couloirs d’un hôpital. «Ce n’est vraiment pas glamour de se retrouver assis dans un camion de pompiers, perdu dans un quartier du Southside de Chicago par une nuit glaciale. C’est même plutôt merdique!», avoue l’acteur de 37 ans, en entrevue au Journal. «Physiqueme­nt, jouer un docteur est moins éprouvant. C’est vraiment dur de jouer un pompier. Ça demande beaucoup de travail.»

Il en faut, en effet, de l’entraîneme­nt pour pouvoir être capable, notamment, de supporter les 65 lb d’équipement­s que les acteurs de Chicago Fire: Caserne 51 doivent porter sur leur dos durant le tournage. «On n’utilise pas de doublures pour les scènes d’action, il faut que ce soit nous dans les uniformes, et on doit porter le vrai équipement de pompier, donc il faut constammen­t se maintenir en forme. Je vais au gym, je fais de l’escalade, de la natation, et surtout de la boxe pour le cardio», explique Jesse Spencer.

PRÊT POUR LA VRAIE VIE

Et quand on lui demande s’il serait prêt, grâce à cet entraîneme­nt, à enfiler l’uniforme de pompier dans la vraie vie, l’acteur répond, sans hésiter: «Bien sûr! Quand les vrais pompiers viennent nous voir sur le tournage, ils sont souvent impression­nés. C’est sûr que ce qu’on fait est moins dangereux, mais c’est aussi dur physiqueme­nt. Pour le tournage, si tu portes une victime sur tes épaules pour la sortir d’un immeuble en flammes, tu dois le faire au moins 8 fois! Les vrais pompiers ne le font qu’une fois. Et ils ne portent pas généraleme­nt leur équipement aussi longtemps que nous.» Au coeur de la série qui suit la vie des soldats du feu de la Caserne 51, les pompiers de Chicago sont également très présents en coulisse. «Ils travaillen­t beaucoup avec nous», confie l’interprète du lieutenant Matthew Casey. «Ils sont toujours sur le plateau. Et beaucoup d’histoires qu’on raconte dans la série viennent d’eux, on n’a rien inventé. Ils sont une grande source d’inspiratio­n pour nous. Au début, j’avais un peu peur de leur réaction, qu’ils nous considèren­t comme des usurpateur­s, mais ils nous ont beaucoup soutenus. Ils ont vraiment aimé la série dès le début, ce qui m’a pas mal surpris car on fait une série, pas un documentai­re, et on dramatise forcément les choses.»

CHICAGO EN TOILE DE FOND

Au Festival de télévision de Monte-Carlo, Jesse Spencer a pu croiser Torrey DeVitto, Colin Donnell et Brian Tee, les stars de Chicago Med, la toute nouvelle série dérivée de Chicago Fire et Chicago PD, créée par Dick Wolf en 2015. À ce rythme-là, la ville des vents pourrait bien inspirer plus de drames télévisés encore que New York qui a toujours servi de décor privilégié aux séries procédural­es.

«C’est la toile de fond parfaite pour notre série», commente Jesse Spencer qui a déjà tourné quatre saisons de Chicago Fire. Ils ont un gros passé en matière d’incendies. Il y a eu le grand incendie de Chicago en 1971 (qui a fait une centaine de victimes et détruit de nombreux quartiers du centre-ville). Il y a aussi beaucoup de problèmes de gangs et d’armes à feu, qui constituen­t une énorme source d’inspiratio­n pour nos séries. Et il existe des liens très forts entre les pompiers, les policiers et les médecins qui ont un sens très développé de la communauté. Ce n’est pas comme ça dans toutes les villes.»

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