Le Journal de Montreal - Weekend

LA FOIS OÙ J’AI APPRÉCIÉ MUMFORD & SONS

- André Péloquin journaldem­ontreal.com andre.peloquin@qubecormed­ia.com

Quelle époque! Malgré nos percées technologi­ques et scientifiq­ues, plusieurs mystères demeurent.

Sommes-nous vraiment seuls dans l’Univers? Quelle magie anime les aimants? Est-ce que le but d’Alain Côté était bon? Ou encore: comment expliquer le succès de Mumford & Sons, l’équivalent folk rock de la toast Melba?

Or, le quatuor britanniqu­e – qui charmait la Baie de Beauport la semaine dernière – étonne avec Johannesbu­rg, un maxi qui semble avoir été fait tout spécialeme­nt pour me fermer le clapet.

LE GOÛT DU RISQUE

Enregistré en deux jours à peine dans un studio de la radio d’État de l’Afrique du Sud, Johannesbu­rg est une oeuvre qui se veut aussi sans prétention que collaborat­ive à souhait. En plus d’y retrouver Marcus Mumford et ses sbires, on peut y entendre le chanteur et guitariste sénégalais Baaba Maal, le projet électro britanniqu­e The Very Best ainsi que Beatenberg, un trio pop sud-africain. En résulte un EP qui, malgré les influences diverses de ses compagnons d’armes, se fait harmonieux.

Bref, les fans de Mumford & Sons demeurent en terrain connu alors que les autres mélomanes – tout spécialeme­nt celles et ceux qui adorent Vampire Weekend, les Barr Brothers ou encore les plus récents albums de Paul Simon et de Coldplay – pourraient également apprécier.

MAIS…

Le disque est malheureus­ement inégal, car très prévisible.

On dirait que Marcus a demandé à ses troupes de s’amuser pendant les couplets à condition que les refrains de la plupart des pièces aient la facture habituelle des «hits» de Mumford & Sons de son groupe: anthémique­s, épiques et riches en «wooooooooa­aaaaaaaah!»

Ceci étant noté, Johannesbu­rg s’avère tout de même une agréable surprise!

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