Le Journal de Montreal - Weekend
LA FOIS OÙ J’AI APPRÉCIÉ MUMFORD & SONS
Quelle époque! Malgré nos percées technologiques et scientifiques, plusieurs mystères demeurent.
Sommes-nous vraiment seuls dans l’Univers? Quelle magie anime les aimants? Est-ce que le but d’Alain Côté était bon? Ou encore: comment expliquer le succès de Mumford & Sons, l’équivalent folk rock de la toast Melba?
Or, le quatuor britannique – qui charmait la Baie de Beauport la semaine dernière – étonne avec Johannesburg, un maxi qui semble avoir été fait tout spécialement pour me fermer le clapet.
LE GOÛT DU RISQUE
Enregistré en deux jours à peine dans un studio de la radio d’État de l’Afrique du Sud, Johannesburg est une oeuvre qui se veut aussi sans prétention que collaborative à souhait. En plus d’y retrouver Marcus Mumford et ses sbires, on peut y entendre le chanteur et guitariste sénégalais Baaba Maal, le projet électro britannique The Very Best ainsi que Beatenberg, un trio pop sud-africain. En résulte un EP qui, malgré les influences diverses de ses compagnons d’armes, se fait harmonieux.
Bref, les fans de Mumford & Sons demeurent en terrain connu alors que les autres mélomanes – tout spécialement celles et ceux qui adorent Vampire Weekend, les Barr Brothers ou encore les plus récents albums de Paul Simon et de Coldplay – pourraient également apprécier.
MAIS…
Le disque est malheureusement inégal, car très prévisible.
On dirait que Marcus a demandé à ses troupes de s’amuser pendant les couplets à condition que les refrains de la plupart des pièces aient la facture habituelle des «hits» de Mumford & Sons de son groupe: anthémiques, épiques et riches en «wooooooooaaaaaaaaah!»
Ceci étant noté, Johannesburg s’avère tout de même une agréable surprise!