Le Journal de Montreal - Weekend
UNE BIEN LONGUE ENQUÊTE
Film de Vincent Garenq.
Avec Daniel Auteuil, Sebastian Koch, Marie-Josée Croze
Daniel Auteuil incarne ici un père déterminé à démasquer l’assassin de sa fille. Réalisé par Vincent Garenq, Au nom de ma fille est une histoire vraie, fait divers épouvantable qui a eu lieu en 1982 et connu sous le nom de l’Affaire Dieter Krombach.
Dany (Marie-Josée Croze) et André Bamberski (Daniel Auteuil) ont deux enfants, dont une adolescente appelée Kalinka (Emma Besson). Dany succombe aux charmes de Dieter Krombach (Sebastian Koch) avec lequel elle se remarie.
Un été, Kalinka passe ses vacances avec sa mère et son beau-père non loin du lac de Constance, en Allemagne. Au matin, elle est retrouvée morte. Immédiatement, André soupçonne Dieter d’avoir tué l’adolescente d’à peine 15 ans. L’enquête est menée tambour battant par les autorités allemandes qui expédient l’autopsie. Le cas est clos, l’affaire classée.
UN COMBAT DE 30 ANS
Dix ans plus tard, la France se saisit de l’affaire. Dieter est alors accusé d’homicide volontaire. Il est alors bel et bien condamné… mais n’est pas présent, et la justice française ne demande pas de mandat d’arrestation international (et oui, tout est vrai dans cette histoire)!
André Bamberski finira par obtenir justice pour sa fille au terme d’un combat de 30 ans!
Parfait en père vengeur, au bord de la folie et obsédé par la culpabilité du beau-père de sa fille, Daniel Auteuil livre ici une performance digne de mention. Le scénario, par contre, est poussif, comme si, malgré tous ses efforts de mise en scène, Vincent Garenq n’était pas parvenu à rendre l’absurdité et l’horreur de ce fait divers qui a alimenté la chronique.