Le Journal de Montreal - Weekend

Trois questions à Andrew Stanton

- Maxime Demers

Treize ans après le succès de son film d’animation Trouver Némo, le réalisateu­r Andrew Stanton replonge dans l’univers sous-marin en se penchant cette fois-ci sur le destin de Doris, cet attachant petit poisson-chirurgien bleu qui a constammen­t des pertes de mémoire. Le Journal s’est entretenu avec lui. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de réaliser une suite pour Trouver Némo ? «Il ne faut pas oublier que réaliser un film d’animation prend environ quatre ans. Après avoir terminé Trouver Némo, j’étais donc prêt à prendre une petite pause de poissons (rires). J’ai donc changé d’univers et j’ai travaillé sur d’autres films (dont WALL-E). Ce n’est qu’en 2011 que l’idée d’une suite est revenue. Je me suis retrouvé à visionner Trouver Némo dans le cadre de la sortie du film en 3D et j’ai été surpris de constater à quel point je m’étais attaché au personnage de Doris. C’est là que j’ai commencé à imaginer une suite.»

Malgré son charme et sa bonne humeur, il y a une certaine tristesse dans le personnage de Doris ?

«Quand j’ai créé le personnage en 1999, j’ai tout de suite trouvé qu’il y avait quelque chose de tragique en elle, même si je savais qu’elle apporterai­t de l’humour au film à cause de ses problèmes de mémoire. Quand on y pense bien, ça doit être terrible pour un poisson qui vit dans l’océan d’avoir des pertes de mémoire. Il doit constammen­t oublier où il se trouve.»

Un des nouveaux personnage­s du film est une pieuvre qui vient en aide à Doris qui cherche à retrouver ses parents dans un grand aquarium. Pourquoi avoir choisi une pieuvre ?

«On voulait trouver un personnage masculin qui serait solitaire, un peu désillusio­nné et toujours en colère. Ça nous prenait aussi une créature qui, physiqueme­nt, pouvait aider le personnage de Doris à se promener à différents endroits dans un parc thématique. Or, les pieuvres sont réputées pour être très intelligen­tes et rusées, et capables de se cacher et de glisser à différents endroits. D’une certaine façon, c’était intéressan­t de créer un personnage de pieuvre parce que, visuelleme­nt, elles ne sont pas très attirantes. C’était donc un beau défi pour notre équipe d’animateurs de créer une pieuvre qui réussit à charmer le public».

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