Le théâtre ambulant La roulotte est de retour

Cette année encore, les parcs de la métropole deviendront le théâtre d’un tout nouveau spectacle dédié aux petits et grands durant la saison estivale. Le Théâtre La Roulotte qui roule sa bosse depuis 1953, présentera Les déculottés, une création, où des j

Contrairement aux années précédentes, où l’on avait l’habitude de présenter de célèbres contes légendaires (Fifi Brindacier, Hansel et Gretel et Peter Pan), le Théâtre La Roulotte, pour sa 64e saison, a fait appel à de jeunes finissants en écriture dramatique en mettant sur pied un concours d’écriture en collaboration avec le Centre des auteurs dramatiques, le Conservatoire d’art dramatique de Montréal et l’École nationale de théâtre du Canada. C’est Lauriane Derouin, jeune lauréate, qui s’est mérité les honneurs pour sa pièce, Les déculottés. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que l’on reconnaît son travail d’écriture. En 2014, elle avait remporté le concours d’écriture pour son texte, Les Malpeignés, dans la catégorie Jeunes publics, pièce qui a été présentée depuis à la Maison Théâtre.

«La Roulotte a été mon premier contact avec le théâtre, confie la jeune auteure. À peine apte à marcher, on m’amenait déjà regarder les épopées rocambolesques de ce théâtre ambulant.»

D’ÉTRANGES PISCINES

L’auteure s’est inspirée d’un fait divers, en lien avec les piscines publiques, pour écrire sa pièce. «Plusieurs ne s’en souviennent pas, mais il y a dix ans, en 2006, les piscines de Montréal ont été fermées durant quelques jours pour cause d’eau insalubre», explique-t-elle. Le fâcheux événement survenu durant la période la plus chaude de l’été avait déçu plusieurs jeunes, puisque 48 piscines à Montréal avaient été touchées. Si l’auteure a utilisé cet événement comme point de départ, tout le reste est pure fiction. Dans Les déculottés, ce sont les filtreurs des piscines qui sont en cause. «Les piscines sont désertées en raison des filtreurs qui aspirent les maillots de bain, précise Lauriane Derouin. Personne n’ose aller faire un saut dans les piscines de peur d’être déculotté.»

Mais loin de vouloir demeurer dans le concret, l’auteure a voulu pousser l’aventure dramaturgique dans un univers fantastique. Il y aura diverses créatures terrorisantes dans les piscines provenant des filtreurs qui s’amusent à voler les maillots de bain.

DE COURAGEUX PERSONNAGES

Les trois principaux personnages Laéra, Zoé et Hamid en auront assez d’avoir peur et feront preuve de courage en plongeant dans la piscine, aussi étrange soit-elle. D’autant plus qu’ils doivent répéter leurs chorégraphies de nage synchro pour une importante compétition prévue en fin de saison. «En plongeant dans cette piscine, ils seront transportés dans un voyage vers le futur», révèle l’auteure. Pour ajouter un brin d’authenticité dans cet univers fantastique et rocambolesque, on adaptera le texte à chacune des 48 représentations afin de camper la pièce dans la piscine du parc où se tient le spectacle. Les cinq acteurs de la distribution sont des finissants qui viennent tout juste d’être diplômés du Conservatoire d’art dramatique de Montréal ou bien de l’École nationale de théâtre du Canada. L’idée étant de favoriser la relève.