Le Journal de Montreal - Weekend

HOLBOX, LE PARADIS INSULAIRE

Holbox, MEXIQUE | Joyau méconnu de la côte nord du Yucatan, Holbox est un petit paradis sur Terre. Île de pêcheurs, elle donne l’impression que le temps s’y est arrêté.

- Jonathan-Serge Lalande et Véronique Corbeil Collaborat­ion spéciale

À deux heures trente de Cancún, un ferry nous attendait pour la traversée qui nous mène à l’île de Holbox.

Dès que nous avons posé le pied sur l’île, nous avons senti l’ambiance animée de cette ancienne terre maya.

Les routes sablonneus­es, les plages étendues de sable blanc où quelques embarcatio­ns attendent les pêcheurs ainsi que la nourriture fraîchemen­t pêchée permettent rapidement aux voyageurs d’abandonner tous leurs tracas quotidiens.

Les habitants insulaires semblent heureux d’y vivre. Ils rient, échangent et dansent sur ces routes de sable. La musique est omniprésen­te.

Vite, nous sommes partis pieds nus à la découverte de cette île fascinante.

Ici, nous retrouvons toute une gamme de restaurant­s. Des très chics ou des plutôt modestes, mais tous offrant des plats et des boissons typiques aux goûts inégalés. Que ce soit les mangues, les bananes, les ananas, les limes, les papayes ou les caramboles, ils explosent de saveur! Après avoir dégusté une excellente empanada sur des chaises en plastique enfoncées dans le sable, nous entrepreno­ns la visite.

Petites routes sablonneus­es encombrées de voiturette­s de golf, de bicyclette­s et de marchands, on se sent pleinement prendre part à la vie quotidienn­e de ces Mexicains. Les pêcheurs apportent leurs prises matinales au marché, les femmes préparent les tortillas, des enfants aident leurs parents à vendre des amuse-gueules, tandis que d’autres s’adonnent à leur passion artisanale.

BASSE SAISON

Après tant d’émotions, nous nous dirigeons en bateau vers Cabo Catoche.

En cette basse saison, très peu de touristes. Et pourtant, juillet est la saison migratoire des requins-baleines. Quoi de plus fascinant que de nager librement avec ces immenses poissons de plus de dix mètres? Pénards, la bouche béante, ces monstres marins nous contournen­t lentement. Mais je dois vous avouer que la dimension de leur gueule vous incite à demeurer plutôt derrière que devant!

Nous avons la chance de plonger dans les eaux chaudes pour admirer, cette fois, des raies, des tortues ainsi qu’une panoplie de poissons exotiques.

DÉCOUVERTE

Éblouis par les paysages naturels, nous consacrons notre temps à la découverte des recoins de cette île sympathiqu­e.

Sur les chemins, toujours pieds nus, nous croisons très peu de gens. La pointe est de l’île demeure sauvage. Une heure de marche suffit pour arriver aux eaux limpides de la mer. La douceur du sable sous nos pieds évoque la sensation de marcher dans du sucre glace. Seuls, nous profitons de la chaleur et du chant mélodieux de ces oiseaux exotiques autour d’une petite baie tranquille nichée derrière les arbustes bordant la mer.

Vers l’ouest, une autre expérience incroyable... Nous avons marché plus d’une heure dans la mer à 0,5 km des côtes. Ici, les eaux sont peu profondes. Toujours pieds nus dans le sable au milieu de la mer, nous croisons tout un monde marin. Les poissons se faufilent entre nos orteils, les pélicans se laissent bercer près de nous et les flamants roses piquent les minuscules crevettes sous nos yeux ébahis.

Nous rejoignons les côtes vers Punta Mosquito. Toujours seuls, nous nous ba-

ladons vers des étendues d’eau isolées où moustiques et lézards font vie commune.

NATURE PURE

En fait, sur Holbox, les gens profitent de leurs ressources naturelles.

Pas question d’implanter des activités touristiqu­es telles que des locations de motomarine ou de parachute.

C’est par une nuit nuageuse que nous avons terminé notre séjour d’une façon assez exceptionn­elle: nager dans le plancton luminescen­t.

Loin des lumières artificiel­les bordant les hôtels de la plage, nous sommes doucement entrés dans les eaux sombres. Il suffit de bouger lentement pour observer les éclats verts fluorescen­ts éclairer nos corps. De minuscules perles coulent sur nos membres... Difficile de décrire ce phénomène digne du film Avatar!

De retour à l’hôtel, tequila en main, nous trinquons avec nos nouveaux amis en nous disant que nous allons revenir prochainem­ent. Devant le coucher de soleil exceptionn­el qu’offre cet endroit idyllique, nous nous remémorons les beaux moments de notre court séjour.

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 ??  ?? Jonathan-Serge Lalande et Véronique Corbeil, un couple dans la mi-trentaine, partagent une âme de grands voyageurs. Ils empruntent les chemins moins fréquentés dans leur découverte des merveilles du monde.
Jonathan-Serge Lalande et Véronique Corbeil, un couple dans la mi-trentaine, partagent une âme de grands voyageurs. Ils empruntent les chemins moins fréquentés dans leur découverte des merveilles du monde.
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 ?? PHOTOS COURTOISIE ?? ∫1. Les immeubles colorés et les toits en paille ajoutent à l’ambiance chaleureus­e de l’endroit. ∫2. L’art urbain dans les rues de Holbox. ∫ 3. et 4. Les plages de sable blanc invitent à la détente. ∫ 5. Les rues de Holbox, souvent tranquille­s.
PHOTOS COURTOISIE ∫1. Les immeubles colorés et les toits en paille ajoutent à l’ambiance chaleureus­e de l’endroit. ∫2. L’art urbain dans les rues de Holbox. ∫ 3. et 4. Les plages de sable blanc invitent à la détente. ∫ 5. Les rues de Holbox, souvent tranquille­s.
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