Le Journal de Montreal - Weekend

« LA NOSTALGIE EST UNE CHOSE TRÈS PUISSANTE »

Don Henley s’est fait à l’idée; il risque fort bien de pleurer, mercredi soir, sur la scène du Centre Bell. Le membre fondateur des Eagles a coutume de clore ses spectacles avec Desperado, la toute première pièce qu’il a coécrite avec Glenn Frey, décédé e

- Bruno Lapointe DON HENLEY Don Henley sera au Centre Bell mercredi soir.

Joint par téléphone à son domicile de Dallas, au Texas, le chanteur profitait cette semaine d’une pause de quelques jours avant d’entreprend­re la dernière série de spectacles de sa tournée mondiale. Au bout du fil, on sent sa voix rauque trembler lorsqu’il mentionne le nom de Glenn Frey.

Son complice a perdu plus tôt cette année son combat contre plusieurs maladies, dont la polyarthri­te rhumatoïde et la pneumonie.

«La nostalgie est une chose très puissante. Ça ne me dérange pas de revisiter le passé sur scène de temps à autre, mais je ne peux pas y rester trop longtemps. Autrement, on n’arrive plus à avancer», confie-t-il.

VIEUX SUCCÈS ET NOUVEAUTÉS

Heureuseme­nt pour les fans, Don Henley compte bien piger dans ses souvenirs à quelques reprises lorsqu’il montera cette semaine sur la scène du Centre Bell. En plus des pièces de son plus récent album, Cass County paru l’an dernier, le chanteur entend bien revisiter ses succès solos tels que Dirty Laundry, The End of the Innocence et, bien entendu, l’incontourn­able Boys of

Summer. Des chansons marquantes du répertoire des Eagles sont également prévues au programme de la soirée.

«Je n’ai pas le choix; je dois agencer des chansons très connues à mes nouvelles qui sont beaucoup moins familières. Si j’enfile deux ou trois chansons que les gens connaissen­t moins, la salle devient très tranquille, très rapidement», lance-t-il en riant.

«Au fond, tout ce que je veux, c’est offrir au public les pièces qu’il veut entendre. Et c’est certain que je ne peux pas passer à côté de quelques vieux

hits», poursuit-il, plus sérieuseme­nt.

POUR L’AMOUR DU COUNTRY

Lancé il y a tout juste un an, Cass

County marquait le retour de Don Henley sur disque, après 15 ans d’absence. En compagnie d’une impression­nante brochette d’artistes invités, de Mick Jagger à Dolly Parton en passant par Martina McBride et Miranda Lambert, le chanteur a voulu revenir à l’essentiel de la musique country qui a bercé son enfance.

«Je n’aime pas et je ne comprends pas ce qu’on nous passe pour de la musique country aujourd’hui. Alors je voulais moi-même offrir quelque chose qui correspond à ma définition du genre», révèle-t-il.

ENCORE DEUX ALBUMS

Si les fans de Don Henley ont dû s’armer de patience en attendant son retour sur disque, le chanteur n’a pas l’intention de les faire languir aussi longtemps avant d’offrir de nouvelles chansons. Il souhaite d’ailleurs pouvoir entrer en studio plus tard cette année, ou au début de 2017. «J’ai eu 69 ans cet été; je sens que l’horloge tourne. Je crois pouvoir encore faire deux albums avant de devoir arrêter. Il m’arrive de voir des gens de mon âge sur scène, et ce n’est pas toujours solide. Personnell­ement, je préfère arrêter avant de me rendre jusque là», conclut-il.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada