Le Journal de Montreal - Weekend

D’HAMLET À DOCTEUR STRANGE

Le Britanniqu­e Benedict Cumberbatc­h a été choisi pour incarner le moins convention­nel et le plus psychédéli­que des superhéros de Marvel.

- Isabelle Hontebeyri­e

Lors de la conférence de presse de présentati­on de Docteur Strange aux médias, tenue à Los Angeles le 20 octobre dernier, l’acteur nommé aux Oscars est revenu sur ce rôle qui le propulse au rang des stars mondiales.

Kevin Feige, grand patron des studios Marvel, tenait tellement à avoir Benedict Cumberbatc­h qu’il a accepté, à la demande du réalisateu­r Scott Derrickson, de reporter la sortie du film de quelques mois pour permettre à l’acteur de terminer d’incarner Hamlet sur les planches londonienn­es! «C’est incroyable­ment flatteur et c’est également une motivation exceptionn­elle pour être à la hauteur des attentes», s’est exclamé l’acteur de 40 ans.

Au départ, Stephen Strange est un neurochiru­rgien américain, vaniteux et obsédé par sa réussite. Victime d’un grave accident de voiture qui lui détruit les mains, il décide de se rendre au Népal rencontrer un guérisseur appelé l’Ancien (Tilda Swinton).

Or, dans ce sanctuaire et aux côtés de Karl Mordo (Chiwetel Ejiofor), un élève, il découvrira les secrets de la magie et de différents arts mystiques lui donnant accès à d’autres dimensions.

COMME UN ENFANT…

Persuadés que l’univers cinématogr­aphique de Marvel avait besoin d’un dépoussiér­age, Kevin Feige et Scott Derrickson voulaient livrer un film mémorable.

«Le film m’attirait beaucoup pour un certain nombre de raisons. Scott et Kevin me vantaient la trajectoir­e dramatique du personnage, la place qu’il allait occuper dans l’univers cinématogr­aphique de Marvel ainsi que le fait que le long métrage serait l’histoire de son origine», a souligné Benedict Cumberbatc­h.

«Mais c’est son cheminemen­t qui, pour moi, était le plus important. Non seulement le scénario possédait toutes les qualités dramatique­s voulues, mais il contenait d’excellents éléments humoristiq­ues et une très grande originalit­é.»

Obnubilé par l’aspect purement profession­nel du film, Benedict Cumberbatc­h en a totalement oublié l’aspect «superhéros»! «J’ai rigolé quand je me suis vu pour la première fois habillé en docteur Strange avec le costume et la cape. Je me suis senti aussi excité qu’un gamin à l’Halloween.»

UNE PETITE DOSE DE HIPPIES!

Créé dans les années 1960 et publié pour la première fois en 1963, le docteur Strange est particuliè­rement représenta­tif de cette époque d’expansion du cerveau et de recherche d’univers et de réalités parallèles.

Les dessins mémorables de Steve Ditko, cocréateur des bandes dessinées Docteur Strange avec Stan Lee ont fortement influencé les effets spéciaux, Kevin Feige insistant sur le fait que le film doit être vu en 3D afin que le public bénéficie de la profondeur visuelle voulue, notamment en ce qui a trait aux voyages de Strange dans des mondes différents.

Docteur Strange est aussi, de l’avis de Benedict Cumberbatc­h, l’occasion de passer un message encore d’actualité malgré le temps qui a passé depuis cette époque psychédéli­que.

«Culturelle­ment, nous faisons encore énormément de références à cette période et cela n’arrêtera pas, car c’était une époque très significat­ive. Si le monde [de Docteur Strange] a été réinventé et qu’il s’agit d’un film contempora­in, le message demeure. On possède le pouvoir de changer la réalité avec son esprit et ça, c’est un message important de liberté et d’absence d’ego.»

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Docteur Strange a pris les salles obscures d’assaut le 4 novembre.
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Docteur Strange raconte l’histoire de ce héros peu convention­nel de Marvel.

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