Le Journal de Montreal - Weekend

LA RENAISSANC­E de Martha Wainwright

Quelques mois après son 40e anniversai­re, Martha Wainwright tourne le dos à sa «jeunesse folle» avec l’album Goodnight City. La chanteuse s’y dévoile sous un nouveau jour, résolument plus sereine et positive. «C’est un nouveau départ pour moi», explique-t

- L’album Goodnight City est en vente maintenant. Martha Wainwright sera en tournée à travers le Québec en avril 2017.

«À mes débuts, j’étais la jeune femme agressive, déçue, en colère. Mais aujourd’hui, je ne me suis jamais sentie aussi confiante, aussi confortabl­e et bien dans ma peau», explique Martha Wainwright au bout du fil, d’une voix calme et posée.

La chanteuse se serait-elle assagie en soufflant sa quarantièm­e bougie, en mai dernier? «Oui... et non», plaisante-t-elle. «La plupart des soirs, je suis au lit à 21 h. Mais, de temps en temps, on peut me voir danser jusqu’à quatre heures du matin ou sortir prendre un verre de vin avec mes amis», poursuit la chanteuse avant d’éclater de rire.

LES MOTS DE RUFUS

Sur Goodnight City, dans les bacs depuis hier, on peut ainsi entendre Martha Wainwright chanter sa nouvelle réalité de mère de famille, d’épouse et de soeur. Tous des thèmes qui ont inspiré la chanteuse et les différents auteurs auxquels elle a fait appel pour construire son nouvel opus.

Pour la première fois de sa carrière, la chanteuse y a endisqué une chanson écrite et composée par son frère, Rufus Wainwright.

«Je lui ai demandé de m’écrire une chanson sur mesure, qui parlait de moi, qui parlait pour moi. Et il a vraiment bien compris la tâche. On peut vraiment dire que c’est la fusion parfaite de nous deux. Et je crois que, en chantant ses mots pour la première fois, j’ai ouvert une nouvelle porte. J’aimerais bien faire un album où je reprends ses chansons», explique-t-elle.

DE L’ANGLAIS AU FRANÇAIS

En entrevue, Martha Wainwright insiste pour parler français. Elle emprunte par moments la langue de Shakespear­e à quelques occasions, l’instant d’un mot, d’une phrase ou d’une expression. Mais celle qui est née à Montréal revient toujours au français.

Sur son dernier album, Goodnight City, elle fait l’inverse. Toutes les pièces sont en anglais, à l’exception de quelques passages de Look Into my Eyes. La chanteuse n’écarte pas la possibilit­é d’un jour écrire une chanson, voire un album complet, entièremen­t en français.

Mais elle prend son temps, préférant y aller étape par étape.

«J’ai déjà traduit certaines de mes chansons dans le passé pour la série Trauma, mais c’est une langue tellement difficile. Je crois que je devrais commencer par coécrire en français avec quelqu’un qui s’y connaît mieux que moi. Après, on verra. Je ne dis pas non», avance-t-elle timidement.

 ??  ?? GOODNIGHT CITY
GOODNIGHT CITY

Newspapers in French

Newspapers from Canada