Le Journal de Montreal - Weekend
ENFIN ! UN (AUTRE) BON DISQUE DE METALLICA !
En 1959, l’abbé Brel s’époumonait qu’«On a vu souvent rejaillir le feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux». En 2016, Metallica – un groupe aux antipodes du grand Jacques, j’en conviens – lui donne raison avec un disque... qui n’est pas mauvais!
Après le satisfaisant Death Magnetic (2008) – qui faisait finalement oublier la mélasse de St. Anger (2003) –, on pardonne au monument sa fameuse collaboration avec Lou Reed sur Lulu (2011) – avec ce 10e LP. James Hetfield et ses frères d’armes remontent bel et bien la pente avec, cette fois-ci, un agréable retour aux sources.
UN AIR DE DÉJÀ ENTENDU…
Dès l’extrait Atlas, Rise! – qui plaira assurément aux nostalgiques de Master Of Puppets (1986) –, le ton est donné: «au yab’, les fioritures!» était sûrement le mot d’ordre en studio.
Puis, vient Now That We’re Dead qui, elle, suscite Enter Sandman (1991)...
Un peu plus tard, on a droit à Confusion… dont l’introduction ressemble presque à s’y méprendre à celle de Don’t Tread On Me (1991).
En somme, plutôt que de commettre le péché de la compilation des meilleurs succès, Metallica semble parfois réimaginer ceux-ci en nouvelles chansons pour Hardwired... to Self-Destruct. Ce retour aux sources est donc efficace, certes, mais un peu répétitif au fil des pièces et des écoutes.
LE VERDICT...
Ceci étant dit – et en dépit de sa pochette qui fait très «mettons un stagiaire sur le cas» –, ce «retour» demeure une agréable surprise.
Les fanatiques renoueront avec «leur band», alors que les autres mélomanes, eux, (re)découvriront un groupe culte qui, décidément, ne se laissera pas coiffer au fil d’arrivée par la relève aussi facilement.