Le Journal de Montreal - Weekend
LA PUISSANCE DU DUO
Groupe français qui a explosé sur la scène électronique internationale dès la sortie de son premier album, en 2007, Justice est de retour avec un troisième opus, Woman, tout aussi percutant que les disques précédents. Le Journal s’est entretenu avec l’un
Le mois dernier, vous avez lancé l’extrait Alakazam, dont l’accueil a été presque unanimement positif. Comment avezvous réagi à de tels éloges?
«Nous sommes hyper heureux. C’est une bonne surprise pour nous. Comme nous n’avions pas sorti d’album depuis cinq ans, ce qui est une éternité dans le monde de la musique électronique, nous nous demandions si les gens nous avaient oubliés. De voir qu’il y avait encore de l’intérêt pour ce que nous faisons, nous en étions ravis. C’est une super nouvelle. Nous ne partons jamais du principe que c’est gagné d’avance.»
Il s’est écoulé cinq ans depuis le dernier album, Y a-t-il eu beaucoup de remises en question au sein du groupe?
Audio, video, Disco. «Non, pas du tout. Après Audio, Video, Disco, nous avons tourné pendant un an. En 2013 et 2014, nous en avons profité pour être présents pour nos familles et nos amis. Nous avons commencé à faire l’album en 2015. C’est là que nous avons constaté que trois années étaient déjà passées. Tout cela va très vite, en fait. Nous n’étions pas du tout en questionnement.» Qu’est-ce qui vous a inspiré pour ce nouvel album? «C’est venu très naturellement. Nous avons une sorte de conversation permanente sur ce que nous voulons faire sur nos prochains albums. Donc, une fois entrés en studio, nous avons une idée assez précise de ce que nous voulons faire. Cette fois-là, c’était encore plus précis que les autres fois. Il y a dix morceaux sur le nouvel album. Nous avions une centaine d’idées pour chaque chanson. C’est en mixant l’album que nous avons enlevé quelques idées pour raccourcir les morceaux. Tout était très foisonnant.»
Woman pour cet album? «Le mot évoque quelque chose de fort et de puissant. Depuis que nous sommes
Pourquoi le titre
nés, les femmes nous entourent, que ce soient nos familles, nos amies, nos collaboratrices, nos amoureuses. Ces femmes nous inspirent. Il y a aussi le symbole de Justice (Lady Justice), qui fait référence à une femme, qui est un symbole puissant. Les femmes sont les créatrices de la vie. Quand on pense à Woman, on pense à une déesse de l’omnipotence et de l’omniscience. C’est pour ça qu’on a choisi ce titre.»
Le groupe est très connu pour ses concerts énergiques. Avez-vous pensé à l’album en fonction des spectacles?
«Non. Pour nous, les albums et les concerts sont des choses complètement différentes. Nous aimons voir les albums comme des objets dans lesquels nous pouvons découvrir de nouveaux détails chaque fois que nous y retournons. Pour les concerts, il faut que ce soit l’immédiat, que la personne qui est au 250e rang dans un spectacle et qui n’a jamais entendu parler de Justice puisse comprendre tout de suite en écoutant un morceau. En concert, on se débarrasse de tous les détails. C’est une manière pour nous de revisiter tous les morceaux d’une manière plus brute.»
Parlant des concerts, préparez-vous une nouvelle tournée pour cet album?
«Nous commençons à y réfléchir, oui. Nous en sommes vraiment au début, alors c’est trop tôt pour en parler. Nous n’avons aucune idée quand s’amorcera cette tournée.»
Le nouvel album de Justice, Woman, est présentement sur le marché.