Le Journal de Montreal - Weekend

LA PUISSANCE DU DUO

Groupe français qui a explosé sur la scène électroniq­ue internatio­nale dès la sortie de son premier album, en 2007, Justice est de retour avec un troisième opus, Woman, tout aussi percutant que les disques précédents. Le Journal s’est entretenu avec l’un

- Raphaël Gendron-Martin

Le mois dernier, vous avez lancé l’extrait Alakazam, dont l’accueil a été presque unanimemen­t positif. Comment avezvous réagi à de tels éloges?

«Nous sommes hyper heureux. C’est une bonne surprise pour nous. Comme nous n’avions pas sorti d’album depuis cinq ans, ce qui est une éternité dans le monde de la musique électroniq­ue, nous nous demandions si les gens nous avaient oubliés. De voir qu’il y avait encore de l’intérêt pour ce que nous faisons, nous en étions ravis. C’est une super nouvelle. Nous ne partons jamais du principe que c’est gagné d’avance.»

Il s’est écoulé cinq ans depuis le dernier album, Y a-t-il eu beaucoup de remises en question au sein du groupe?

Audio, video, Disco. «Non, pas du tout. Après Audio, Video, Disco, nous avons tourné pendant un an. En 2013 et 2014, nous en avons profité pour être présents pour nos familles et nos amis. Nous avons commencé à faire l’album en 2015. C’est là que nous avons constaté que trois années étaient déjà passées. Tout cela va très vite, en fait. Nous n’étions pas du tout en questionne­ment.» Qu’est-ce qui vous a inspiré pour ce nouvel album? «C’est venu très naturellem­ent. Nous avons une sorte de conversati­on permanente sur ce que nous voulons faire sur nos prochains albums. Donc, une fois entrés en studio, nous avons une idée assez précise de ce que nous voulons faire. Cette fois-là, c’était encore plus précis que les autres fois. Il y a dix morceaux sur le nouvel album. Nous avions une centaine d’idées pour chaque chanson. C’est en mixant l’album que nous avons enlevé quelques idées pour raccourcir les morceaux. Tout était très foisonnant.»

Woman pour cet album? «Le mot évoque quelque chose de fort et de puissant. Depuis que nous sommes

Pourquoi le titre

nés, les femmes nous entourent, que ce soient nos familles, nos amies, nos collaborat­rices, nos amoureuses. Ces femmes nous inspirent. Il y a aussi le symbole de Justice (Lady Justice), qui fait référence à une femme, qui est un symbole puissant. Les femmes sont les créatrices de la vie. Quand on pense à Woman, on pense à une déesse de l’omnipotenc­e et de l’omniscienc­e. C’est pour ça qu’on a choisi ce titre.»

Le groupe est très connu pour ses concerts énergiques. Avez-vous pensé à l’album en fonction des spectacles?

«Non. Pour nous, les albums et les concerts sont des choses complèteme­nt différente­s. Nous aimons voir les albums comme des objets dans lesquels nous pouvons découvrir de nouveaux détails chaque fois que nous y retournons. Pour les concerts, il faut que ce soit l’immédiat, que la personne qui est au 250e rang dans un spectacle et qui n’a jamais entendu parler de Justice puisse comprendre tout de suite en écoutant un morceau. En concert, on se débarrasse de tous les détails. C’est une manière pour nous de revisiter tous les morceaux d’une manière plus brute.»

Parlant des concerts, préparez-vous une nouvelle tournée pour cet album?

«Nous commençons à y réfléchir, oui. Nous en sommes vraiment au début, alors c’est trop tôt pour en parler. Nous n’avons aucune idée quand s’amorcera cette tournée.»

Le nouvel album de Justice, Woman, est présenteme­nt sur le marché.

 ??  ?? PHOTOS COURTOISIE Duo français formé de Xavier de Rosnay et Gaspard Augé, Justice est de retour avec un troisième album en carrière, Woman.
PHOTOS COURTOISIE Duo français formé de Xavier de Rosnay et Gaspard Augé, Justice est de retour avec un troisième album en carrière, Woman.
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