Le Journal de Montreal - Weekend

RÉCIT HISTORIQUE à la Shakespear­e QUÊTE DE POUVOIR

Afin de souligner le 400e anniversai­re de la mort de Shakespear­e, les auteurs Simon Boudreault et Jean-Guy Legault ont créé la pièce Gloucester, un récit historique et déjanté dans lequel s’intègrent plusieurs célèbres tragédies du grand dramaturge anglai

- Louise Bourbonnai­s Collaborat­ion spéciale

Plusieurs extraits de pièces de Shakespear­e, tirés notamment de Hamlet, Macbeth, Le Roi Lear, Richard III, Henri IV et Roméo et Juliette, ont été utilisés pour créer Gloucester.

«Au total, on compte 70 personnage­s», annonce Jean-Guy Legault qui, en plus d’avoir coécrit le texte, figure parmi la distributi­on. «Je joue à moi seul cinq personnage­s.»

En somme, dix comédiens devront donner vie à cette panoplie de personnage­s qui sont tirés des pièces de Shakespear­e.

La pièce, qui a été à l’affiche au théâtre La Bordée à Québec en septembre dernier, sera reprise à la Cinquième salle dans quelques jours.

Le projet de Simon Boudreault, dont la première mouture a été élaborée il y a 15 ans, et auquel s’est joint Jean-Guy Legault, a finalement pu voir le jour grâce à la complicité de cinq compagnies de théâtre. «Au départ, on a voulu écrire une comédie hippique sur l’univers de Shakespear­e», confie Jean-Guy Legault. «Ce n’est que 10 ans plus tard qu’on a procédé à une mise en lecture publique.» Puis, en 2013, le duo d’auteurs a retravaill­é le texte pour en arriver à une nouvelle version définitive, où l’on transporte­ra les personnage­s dans une quarantain­e de lieux différents.

Comme dans plusieurs pièces de Shakespear­e, la quête de pouvoir est un thème majeur. «C’est très présent chez Shakespear­e», rappelle Jean-Guy Legault. S’ajouteront également les tragédies, les comédies et les contextes historique­s. Finalement, c’est un potpourri de passions, de trahisons et de vengeances, dominé par l’humour, qui en résulte et qui s’étendra sur un spectacle de presque trois heures.

«On n’a pas besoin d’être un amoureux de Shakespear­e pour apprécier le spectacle ni de connaître ses oeuvres», précise le coauteur, qui ajoute qu’il s’agit d’un véritable délire shakespear­ien. «On a écrit une pièce de bout en bout en utilisant les éléments que l’on retrouve dans les pièces de Shakespear­e.»

GUERRE SANGLANTE

Comme dans bien des tragédies de Shakespear­e, on aura également droit à une guerre sanglante.

Après une victoire sans pitié contre les Écossais, Édouard, roi d’Angleterre, partagera le royaume d’Écosse entre son épouse Goneril et ses généraux, Gloucester et York. Mécontente, la reine décidera de se venger en utilisant Edmond, un des fils bâtards du roi Édouard. Roi et reine se livreront des luttes sans merci, comme seul Shakespear­e sait les raconter. «Nous sommes avant tout dans une comédie qui a plusieurs niveaux d’humour», conclut-il.

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