Le Journal de Montreal - Weekend
C’est le temps des Fêtes sur les planches!
Mettant en vedette l’acteur Guy Nadon et les chanteurs Bruno Pelletier et Corneliu Montano, le spectacle
Les mages, présenté à la basilique Notre-Dame du 16 au 22 décembre, profitera également du talent de 65 musiciens et de 120 choristes. Afin d’en apprendre plus sur cette création originale, Le Journal a rencontré ses têtes d’affiche. Voici ce qu’elles avaient à nous dire...
Guy Nadon: «Il s’agit d’un conte symphonique. Bruno et Corneliu vont chanter, tandis que moi, je ferai la narration. C’est un conte qui a été écrit par Dom Minier, qui est moine à l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, et qui relate l’histoire d’un bénédictin du 12e siècle qui, lors de la première croisade, est tombé par hasard, dans une crypte, sur un codex (...) On y trouvait l’histoire des rois mages qui sont allés, les mains pleines, déposer quelque chose à un enfant qui venait de naître. Ce n’est pas tout à fait la même histoire que celle que la Bible raconte. Il y a la narration en français de 2016 de cette histoire, mais il y aura aussi des extraits du codex, qui, lui, date de l’an 1000, environ, qui seront lus par moi, dans un “vieux” français.» Bruno Pelletier: «Selon Dom Minier, le conte est tiré de phrases de ce manuscrit ancien, mais il y a aussi une construction, autour de cela. Ça devient une histoire.» Corneliu Montano: «Quand on m’a parlé du projet, j’étais content pour deux raisons. Premièrement, parce que ça n’arrive pas souvent qu’un artiste ait la chance de présenter un spectacle avec de la musique grégorienne comme celle-là. J’ai trouvé ça très intéressant, au niveau du répertoire. Deuxièmement, la basilique Notre-Dame est un endroit mythique, pour un chanteur. J’ai toujours rêvé d’y chanter.» GN: «Je crois que ce qui nous a séduits, tous les trois, c’est que nous présentons ce spectacle avec l’Orchestre symphonique de l’École Joseph-François Perrault, une école secondaire qui n’est pas située dans un quartier des plus favorisés, à Montréal. Depuis très longtemps, ils ont mis sur pied un programme obligatoire d’étude de la musique. Ils créent un orchestre avec les meilleurs élèves de secondaire 3, 4 et 5. D’ailleurs, Éric Levasseur, qui dirige l’orchestre, cherche à se doter d’une salle de spectacle, à l’école. C’est une entreprise admirable. Dans des écoles avec des conditions socio-économiques similaires à celles de Joseph-François Perrault, le taux de diplomation est de 60 %, environ. Là-bas, c’est 82 % (...) Ils gagnent des prix dans des compétitions internationales et se sont produits à Carnegie Hall. C’est impressionnant.» BP: «J’ai eu la chance de jouer avec eux, l’an passé, dans le cadre de la collecte de fonds pour leur salle de spectacle. J’y suis allé avec Guy St-Onge pour présenter des chansons de mon album Musique et cinéma, qui sont symphoniques. Je ne m’attendais pas à grand-chose, mais j’ai été bluffé, je n’en revenais pas (...) Ce qui est intéressant, quand on écoute certains témoignages, c’est qu’on sent que les jeunes font un lien entre la musique et la vraie vie. On sent qu’il y a un enseignement, derrière tout cela, qui va leur servir pour le restant de leurs jours, et ce, qu’ils fassent de la musique ou non. Le fait que le spectacle rassemble des jeunes et des pros, ça s’inscrit dans l’esprit de Noël, selon moi.»
Sur le public cible...
CM: «C’est le genre de spectacle qui va réunir la famille. C’est vraiment un spectacle qui s’adresse à tout le monde. La basilique, c’est un lieu magique. En plus, je crois que les plus jeunes vont s’identifier aux jeunes qui font partie du choeur et de l’orchestre (...) Peut-être que ça va en inspirer quelques-uns à faire de la musique.» BP: «Je lève mon chapeau aux producteurs du spectacle, parce que c’est une création et qu’il y en a de moins en moins. En plus, c’est un spectacle qui mise sur des chants grégoriens. C’est osé!» Les mages sera présenté à la basilique Notre-Dame de Montréal les 16, 17, 20, 21 et 22 décembre.