Le Journal de Montreal - Weekend

QUAND LA CRÈME DES MUSICIENS S’ÉCLATE

Ils sont huit des musiciens québécois les plus en demande. Leur chanteur, Alan Prater, est une légende du soul qui a partagé la scène avec The Jacksons et Michael Jackson. Le groupe funk The Brooks, qui vient de lancer son deuxième album Pain & Bliss, éta

- Sandra Godin Le Journal de Québec

The Brooks s’est formé il y a un peu plus de deux ans. L’instigateu­r du projet est le bassiste Alexandre Lapointe, dont les collègues renommés dans l’industrie de la musique se sont greffés à lui. Il s’agit de Maxime Bellavance (batterie), Marc-André Bellefleur (percussion­s), Philippe Look (guitare), Daniel Thouin (clavier), Sébastien Grenier (saxophone) et Hichem Khalfa (trompette).

À eux seuls, ils ont partagé la scène et joué sur les albums d’une très longue liste d’artistes québécois.

L’idée du groupe mariant le funk, le motown et le soul est venue à Detroit, alors qu’Alexandre Lapointe accompagna­it une chanteuse en tournée. Son hôtel était à quelques minutes du Motown Museum. «On s’est dit pourquoi on ne fera pas ensemble la musique qu’on a envie de faire, sans aucune barrière, et voir ce que ça pourrait donner», explique le bassiste, dont l’idée a rapidement séduit ses comparses.

C’est ainsi qu’ils ont lancé un premier album instrument­al en 2014, mais où Alan Prater, qui habite à Montréal depuis plusieurs années, a ajouté sa voix sur quatre des chansons.

ÉLARGIR SON PUBLIC

Avec l’album Pain & Bliss, le groupe souhaite définitive­ment élargir son public. Les huit musiciens ont décidé de faire de The Brooks leur priorité.

«On sera toujours des musiciens pigistes, on ne peut pas enlever ça. C’est important de faire autre chose. Mais c’est important pour nous de miser sur The Brooks. (...) On adorerait traverser les frontières. Mais on n’est pas des jeunes rock stars qui veulent faire de la tournée. On aime juste tellement jouer ensemble», clame Alexandre Lapointe.

On retrouvait sur le premier album des chansons plus courtes, pour la plupart instrument­ales et plutôt ancrées dans un courant qu’on peut associer aux années 60. Mais The Brooks a pris de la maturité sur le second opus, croit Alexandre Lapointe.

«On n’écrit plus à quatre, mais à huit. Ça fait en sorte que le son s’est raffiné. On peut penser que ce sont des jams, mais ça reste très structuré», explique-t-il.

EN SPECTACLE... POUR 8 $

Depuis deux ans et demi, en tant que The Brooks, la troupe se produit tous les mercredis soir au club jazz Dièse Onze, à Montréal, à guichets fermés. Et il n’en coûte que 8 $.

«C’est super important pour nous de garder ça. On s’est souvent fait dire qu’on pourrait augmenter le prix à la porte, mais on ne veut pas», soutient le leader Alexandre Lapointe, qui veut permettre à tout le monde de pouvoir aller les voir en spectacle.

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