Le Journal de Montreal - Weekend

MÉNAGE À TROIS CINÉMATOGR­APHIQUE

Trois scénariste­s, trois réalisateu­rs, trois personnage­s principaux pour un long métrage divisé en trois chapitres. Le film D’encre et de sang pousse à son paroxysme le concept de ménage à trois.

- Cédric Bélanger Le Journal de Québec D’encre et de sang prend l’affiche le 9 décembre.

Ce drame littéraire, qui met notamment en vedette Lysandre Ménard, marque les débuts au cinéma de trois finissants de l’Institut national de l’image et du son (INIS), Alexis Fortier Gauthier, Maxim Rheault et Francis Fortin.

«C’est un trip de gang», lance Alexis Fortier Gauthier.

«Nous avons développé l’histoire tout le monde ensemble sur une période d’un an. On a séparé les parties seulement dans les derniers mois avant le tournage. On ne voulait pas un exercice de style ni à tout prix marquer la personnali­té de chaque réalisateu­r. On voulait simplement que le film se tienne», poursuit-il. Le sous-genre du vol de manuscrit Le film, donc, met en scène le libraire et aspirant romancier Sébastien (Martin Desgagné, personnage principal numéro 1). Ce dernier se lie d’amitié avec un écrivain d’origine haïtienne, Joseph (Fayolle Jean), qui meurt subitement après avoir été heurté par une voiture devant la librairie. Pendant que sa fille Sasha (Lysandre Ménard, personnage principal 2) peine à se remettre du drame dont elle a été témoin, Sébastien voit son rêve de publier un livre se réaliser après avoir subtilisé un manuscrit appartenan­t au défunt. Ça va se corser quand Sidney (Iannicko N’Doua, personnage principal 3), le fils de Joseph, s’en mêle. Le vol de manuscrit n’est pas nouveau au cinéma. Pas plus tard que l’an dernier, le film français Un homme idéal s’articulait autour d’un tel larcin. «On a vu la bande-annonce quelques jours avant le tournage. C’est certain qu’on s’est posé bien des questions. Mais en même temps, c’est devenu un sousgenre. Beaucoup de grands réalisateu­rs, dont Woody Allen, ont fait des films à partir de ça. Au final, il y a quelques similarité­s, mais ça s’estompe assez vite», soumet Fortier Gauthier.

LES LIMITES DE LYSANDRE

Pour Lysandre Ménard, D’encre et de sang est une deuxième expérience au grand écran après sa splendide performanc­e dans La passion d’Augustine. La pianiste de formation affirme avoir vécu un tournage complèteme­nt différent.

«C’était un rôle plus demandant parce que je n’avais pas ma zone de confort (elle incarnait une pianiste dans La passion...). J’étais moins livrée à mon instinct», révèle la jeune femme, qui a mis ses limites après avoir constaté la présence de scènes de sexe dans le scénario.

«Il y avait des choses que je me sentais pas à l’aise de faire encore. Avec les réalisateu­rs, j’ai beaucoup parlé à propos de jusqu’où je suis prête à aller.»

 ??  ?? Fayolle Jean et Lysandre Ménard.
Fayolle Jean et Lysandre Ménard.
 ??  ?? Martin Desgagné.
Martin Desgagné.

Newspapers in French

Newspapers from Canada