Le Journal de Montreal - Weekend

« UNE EXPÉRIENCE SENSORIELL­E »

Maudite Poutine

- Maxime Demers

C’est une oeuvre radicale et audacieuse que propose le cinéaste québécois Karl Lemieux avec son premier long métrage, Maudite Poutine, un film qu’il a tourné en noir et blanc avec des moyens limités.

Ce film expériment­al et atmosphéri­que arrive sur nos écrans vendredi prochain après avoir été présenté dans plusieurs festivals importants en Europe, dont la prestigieu­se Mostra de Venise où il a été lancé en septembre dernier.

Maudite Poutine, c’est l’histoire d’un jeune musicien (Jean-Simon Leduc) qui, après s’être brouillé avec une gang de criminels à cause d’une histoire de drogue, reprend contact avec son frère aîné (Martin Dubreuil) qu’il n’a pas revu depuis des années.

En entrevue au Journal, Karl Lemieux admet avoir puisé dans certains de ses souvenirs de jeunesse pour écrire cette histoire:

«C’était une façon de replonger dans l’énergie particuliè­re qu’il y avait dans mon village d’origine (Kingsey Falls) quand j’étais adolescent. Les groupes de musique garage et les gens qui faisaient de la musique punk, les partys qui s’organisaie­nt un peu n’importe où.»

AMBIANCES SONORES

D’un point de visuel et sonore, Karl Lemieux a abordé son film comme une «expérience sensoriell­e».

«J’aime beaucoup le noir et blanc, en photo mais aussi au cinéma, souligne le cinéaste. J’aime l’esthétique du cinéma undergroun­d new-yorkais des années 1980, le new-wave et les films 16 mm noir et blanc. Il y a un côté brut que je trouvais beau. (...) Je me suis fait plaisir!»

«Je voulais aussi que le film soit plaqué du début à la fin d’ambiances sonores. Je savais que je voulais beurrer épais cet aspect. Je voulais aller dans le senti, que le film offre une expérience sensoriell­e. » Maudite Poutine prend l’affiche vendredi (le 27 janvier)

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Martin Dubreuil et Jean-Simon Leduc dans le film Maudite Poutine.

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