Le Journal de Montreal - Weekend

LA CATASTROPH­E N’EST JAMAIS BIEN LOIN...

- Louise Bourbonnai­s Collaborat­ion spéciale

Connaissez-vous l’expression «Act of God»? C’est elle qui déresponsa­bilise les compagnies d’assurances devant une catastroph­e naturelle. Ce thème a été le fil conducteur des auteurs de la pièce du même nom, qui prendra l’affiche au Prospero, et qui mettra en scène une catastroph­e provoquant un grand chaos.

Après avoir été présentée au Périscope à Québec en 2014, c’est au tour de Montréal d’accueillir cette pièce coécrite par Marie-Josée Bastien et Michel Nadeau. On y suivra des personnage­s éprouvés par une situation chaotique. Le point de départ de l’oeuvre, c’est la catastroph­e qui guette, qui arrive au moment où l’on s’y attend le moins.

«On aimait la notion de catastroph­e, où une vie peut basculer en quelques secondes», révèle Marie-Josée Bastien, qui signe également la mise en scène d’Act of God avec Michel Nadeau.

Ainsi, on verra les personnage­s vivre, tour à tour, une catastroph­e. «Certains auront vécu une catastroph­e par le passé et on sera témoin des répercussi­ons», précise Marie-Josée Bastien, qui est aussi professeur­e au Conservato­ire d’art dramatique de Québec.

Parmi ces personnage­s, on découvrira Jean-François (Jean-Michel Déry) un photograph­e de guerre. «Lui, il court après la catastroph­e à travers des missions dangereuse­s», souligne-t-elle

Sur scène, on verra également Brigitte (Véronika Makdissi-Warren), qui travaille à Info-Suicide et qui tente à sa manière de prévenir certaines catastroph­es. Elle est en couple avec Philippe (Réjean Vallée), un biologiste qui rédige une thèse sur l’ancêtre des arbres. Le couple a une adolescent­e en crise qui provoque ses propres catastroph­es.

TOUT EST LIÉ

Outre la catastroph­e, on véhicule aussi dans cette pièce l’idée que tout est lié. «Lorsque l’on coupe un arbre dans une forêt, c’est tous les autres arbres autour qui fournissen­t la sève pour que l’arbre repousse», explique Marie-Josée Bastien, qui a fait des recherches en biologie afin d’écrire sa pièce. Pour le démontrer, on découvrira au travers de cinq trajectoir­es des personnage­s qui vont s’entrecrois­er tout en tissant des liens. «C’est l’idée qu’ensemble, on peut réussir», indique l’auteure, qui explique que lorsque quelqu’un tombe, ce sont les gens autour qui le relèvent.

UN PEU DE LUMIÈRE

Bien que le thème principal de la pièce joue sur la catastroph­e, il était important pour les deux auteurs de ne pas laisser le côté sombre dominer. La pièce véhicule donc d’autres valeurs, dont la résilience et l’entraide.

Car après la destructio­n vient inévitable­ment la reconstruc­tion qui, elle, ne se fait pas seule. «Il y a la solidarité humaine qui sauve le monde», fait remarquer l’auteure, qui s’est penchée sur le proverbe japonais disant que si l’on souhaite être aidé, il faut aider quelqu’un d’autre.

L’auteure souhaite que les spectateur­s qui verront la pièce aient ensuite envie d’aider quelqu’un dans le besoin.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada