Le Journal de Montreal - Weekend

Les adieux d’un superhéros culte

Hugh Jackman l’a bien dit, Logan est le dernier long métrage entièremen­t dédié à son personnage iconique de Wolverine. Dix-sept ans après sa première apparition à l’écran dans X-Men et neuf apparition­s cinématogr­aphiques plus tard, incluant celle-ci, il e

- Isabelle Hontebeyri­e

«Ce film est complèteme­nt différent des autres. Je ne voulais pas du tout qu’on ait l’impression qu’il s’agissait de la fin d’une saga, mais plutôt qu’on se retrouve dans un tout nouvel univers afin de porter un regard neuf sur le personnage», a indiqué Hugh Jackman en marge de la présentati­on de Logan aux médias.

«Ici, Logan est plus humain, d’où le titre. Il est malade, ses pouvoirs sont en train de disparaîtr­e, il est vulnérable. Il s’occupe également de Charles Xavier [NDLR rôle repris par Patrick Stewart], figure paternelle vieillissa­nte tout en le cachant. Il est stressé, il n’a pas d’argent et doit faire le chauffeur pour acheter les médicament­s dont Charles a besoin. Il mène une vie on ne peut plus normale, sans rien d’exceptionn­el. Par contre, il a touché le fond.»

Logan se déroule en 2029, dans un avenir d’où les mutants sont absents, aucune naissance n’a été rapportée en 20 ans. Or, un jour, une femme lui demande d’aider Laura (Dafne Keen), une fillette, à échapper à ses poursuivan­ts.

L’AMOUR…

«Scott Frank et James Mangold [NDLR Les deux scénariste­s principaux, qui ont développé l’histoire] se sont attachés à créer un monde dans lequel la plus grande peur de Logan est l’amour. Mais il se retrouve soudaineme­nt avec une famille et des liens émotifs qu’il n’a pas choisis», de préciser l’acteur qui a accepté une baisse substantie­lle de salaire (il a été payé 20 millions $ pour X-Men les origines: Wolverine, sorti en 2009) afin que le film soit classé «R» (c’est-à-dire réservé aux 17 ans et plus) aux États-Unis.

«Charles Xavier, le mentor de Logan et une figure paternelle, est atteint de démence. C’est Charles qui le connaît le mieux. Il sait exactement d’où vient Logan, ce qu’il a traversé et les démons qu’il combat. Dans ce film, la situation est inversée. Charles est vulnérable, malade, en colère, il se comporte comme un enfant, est souvent agressif. Et Logan s’occupe de lui nuit et jour, il lui est complèteme­nt dévoué», a décrit Hugh Jackman.

Laura, une fillette en cavale, poursuivie par Donald Pierce (Boyd Holbrook), lui est également imposée. «Elle a été créée artificiel­lement, en laboratoir­e, à partir de l’ADN de Logan. Il n’a donc pas choisi d’avoir une fille. Mais il se retrouve confronté à une histoire qui ressemble à la sienne et se voit donc obligé de la protéger. Par contre, c’est une tâche dont il ne veut absolument pas et qu’il repousse le plus longtemps possible. Cette relation père-fille est très forte.»

«Cela fait 17 ans que je tiens ce rôle. J’espère que les fans vont apprécier Logan et j’espère que ce film va être celui qu’ils attendaien­t et dont ils rêvaient», a-t-il conclu.

DES ALLURES DE WESTERN

Le réalisateu­r James Mangold, qui a également cosigné le scénario de Logan, a déjà eu l’occasion de travailler avec Hugh Jackman, les deux hommes s’étant connus pour Kate et Léopold (2001) et retrouvés pour Le Wolverine (2013).

Ils avaient donc tous deux la même vision de Logan, un homme désormais malade, fragile et qui doit faire la paix avec les sentiments qu’il éprouve.

«Le premier côté de Logan est celui d’un homme qui a peur de l’amour sous toutes ses formes. Mais le public verra aussi son autre côté, celui d’un homme d’action, brutal», a souligné le cinéaste.

«Les séquences d’action et de combat sont brutales, sanglantes et intenses. Nous avons pu les faire ainsi grâce au classement du film [NDLR Interdit aux moins de 17 ans] et ensuite parce que c’était notre objectif de présenter un long métrage plus sombre, plus dur et plus réaliste.»

«Je me suis inspiré des westerns. Le visuel de Logan, le fait qu’il s’agisse d’un road-trip qui suit les personnage­s de la frontière mexicaine à la canadienne et d’un cheminemen­t des personnage­s font que le western s’est imposé comme le canevas idéal.»

Délaissant les effets spéciaux à grand déploiemen­t pour se concentrer sur du combat à mains nues, James Mangold n’a pas voulu, tout comme Hugh Jackman, sombrer dans l’hommage dithyrambi­que ou le larmoyant.

«J’espère que le public pourra sentir tout le poids que Logan porte sur ses épaules. C’est un personnage unique dans le monde des superhéros. Son humilité, sa réticence, sa rage, sa tendresse, etc. Tout cela est unique», a-t-il conclu.

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Logan est à l’affiche dans tous les cinémas de la province depuis le 3 mars.

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