Le Journal de Montreal - Weekend

ATTENDRISS­ANTS ORPHELINS

Même s’il n’a pas remporté l’Oscar qu’il convoitait dimanche dernier, Ma vie de Courgette reste tout demême un des films d’animation les plus réussis de la dernière année. Et probableme­nt le plus attendriss­ant.

- Cédric Bélanger Le Journal de Québec

Basé sur un roman de Gilles Paris paru en 2002, ce film franco-suisse réalisé par Claude Barras met en scène un petit garçon de neuf ans, le Courgette du titre, qui se retrouve dans un orphelinat après avoir causé accidentel­lement le décès de sa mère alcoolique et violente.

Au foyer, Courgette rejoint cinq autres orphelins dont les histoires sont aussi tristes que la sienne et qui espèrent tous que leurs parents reviennent ou être adoptés. Pas Simon, le meneur fanfaron, qui voit l’avenir bien sombre. «Y’a pu personne pour nous aimer», lance-t-il à Courgette.

L’arrivée de la petite Camille fait chavirer le coeur de Courgette, qui se rapproche vite de cette nouvelle venue capable de se tenir debout face aux moqueries de Simon.

Avec ses nouveaux amis, Courgette retrouve le sourire et avec l’aide de l’astucieux Simon, il échafaude même un plan pour que Raymond, le gentil policier qui continue de le visiter, accepte de l’adopter avec Camille.

L’ESPOIR AU RENDEZ-VOUS

La grande réussite de ce bijou du cinéma d’animation est d’aborder des thèmes difficiles avec toujours en filigrane une note d’espoir. Les horreurs dont ces enfants ont été témoins n’ont d’égal que les petites joies qui émaillent leur nouvelle vie dans cet orphelinat dirigé par des adultes profondéme­nt humains.

Les décors aux couleurs vives et la technique utilisée par les artisans du film jouent pour beaucoup dans le charme de Ma vie de Courgette. Filmés en volume (stop-motion), les personnage­s sont mignons comme tout avec leurs grands yeux ronds mélancoliq­ues. Impossible de rester de glace quand on les voit s’amuser follement lors d’une sortie hivernale à la montagne ou lorsque arrive pour certains le temps des adieux à leurs amis.

L’OSCAR DU COEUR

Certes, Hollywood a encore une fois levé le nez sur une production européenne de grand calibre au moment d’attribuer ses plus grandes récompense­s. Mais gageons que de nombreux cinéphiles aux yeux mouillés lui décerneron­t leur Oscar du coeur.

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