Le Journal de Montreal - Weekend
L’EXTRAORDINAIRE BENEDICT CUMBERBATCH
Découvert dans la série télévisée Sherlock au tournant de 2010, Benedict Cumberbatch s’est ensuite illustré au cinéma comme acteur de soutien dans Cheval de guerre, La taupe
et Esclave pendant douze
ans. Depuis, on se l’arrache. À l’occasion de la parution en DVD et en VSD cette semaine de Docteur
Strange, dans lequel il tient avec panache le rôle-titre, retour sur quatre films marquants de ce comédien extraordinaire. STAR TREK – VERS LES TÉNÈBRES (2013) 4
À bord de l’Enterprise, le capitaine Kirk et son second Spock pourchassent John Harrison, un surhomme renégat issu d’un programme génétique, qui s’est réfugié chez les Klingons.
Dans ce deuxième volet de la genèse de la célèbre série, Benedict Cumberbatch vole la vedette aux pourtant solides Chris Pine et Jeremy Quinto, dans le rôle de l’imprévisible et charismatique Harrison. Toujours réalisé par J.J. Abrams (Star Wars – Le réveil de la force), cet épisode réserve plusieurs séquences spectaculaires et pleines de suspense, mais aussi bien des invraisemblances.
LE CINQUIÈME POUVOIR (2013) 4
De 2007 à 2010, la relation entre Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, un site consacré à la divulgation de secrets d’État par des sources confidentielles, et son porte-parole en Allemagne, Daniel Berg.
Bill Condon (Chicago, Kinsey) brosse un portrait peu flatteur d’Assange (incarné par un Benedict Cumberbatch plus vrai que nature) dans ce thriller politique haletant, qui camoufle la complexité de ses enjeux et la minceur de son intrigue sous un flot de paroles et un séduisant assortiment d’effets de style.
LE HOBBIT – LA DÉSOLATION DE SMAUG (2013) 4
Aidés par le hobbit Bilbo, les treize nains poursuivent leur périlleux voyage vers le mont Solitaire, où ils comptent récupérer leur territoire, occupé par le dragon Smaug.
C’est Benedict Cumberbatch qui prête sa voix expressive et menaçante à cette imposante créature, dans ce deuxième épisode de l’ambitieuse adaptation du roman de J.R.R. Tolkien par Peter Jackson. Une fois de plus, le réalisateur oscarisé de la trilogie du Seigneur des anneaux (également adaptée de Tolkien) offre un divertissement spectaculaire et enlevant, bien qu’exagérément long.
LE JEU DE L’IMITATION (2014) 4
Au début des années 1940 en Grande-Bretagne, le mathématicien prodige Alan Turing est embauché par l’armée britannique. Sa mission: intégrer les rangs d’une brigade de spécialistes chargée de décrypter Enigma, le code radio des nazis.
Cette production d’époque possède le vernis des miniséries de qualité. Sans aspérités, mais sans originalité non plus, ce biopic classique a toutefois permis à Benedict Cumberbatch de décrocher une première nomination aux Oscars pour son incarnation très nuancée de ce prodigieux pionnier de l’informatique, qui fut cruellement persécuté en raison de son homosexualité.