Le Journal de Montreal - Weekend

« C’EST UN RÊVE DE P’TIT GARS »

Lorsqu’il parle de son expérience sur le plateau de Victor Lessard, le regard de Patrice Robitaille s’illumine comme celui d’un enfant. L’acteur, qui incarne le rôle-titre de cette série qui sera offerte en exclusivit­é aux abonnés de Club illico, à compte

- Vanessa Guimond

«Victor Lessard, c’est un véritable héros, un héros de roman noir», a-t-il souligné lors de sa rencontre avec Le Journal.

En incarnant cet enquêteur aux crimes majeurs du SPVM créé par Martin Michaud, que plusieurs considèren­t comme «le maître du polar québécois», Patrice Robitaille affirme avoir réalisé un rêve de «p’tit gars».

«J’ai souvent dit que je n’avais pas de rêve d’acteur, mais c’était faux. Tous les acteurs qui commencent dans le milieu rêvent de jouer un docteur, un avocat ou une police, un jour», a dit celui que l’on a récemment pu voir dans Les beaux malaises, Pour Sarah et L’imposteur, série dans laquelle il campe «un policier de bureau».

«On ne m’a jamais appelé pour ce genre de rôle, a-t-il ajouté. Au théâtre, j’ai pu le faire, mais dans une autre forme de répertoire. J’ai pu jouer Cyrano, qui est aussi un vrai héros, mais un héros d’un autre siècle. C’était autre chose, même s’il avait aussi ses zones d’ombre et ses blessures.»

LOYAUTÉ

Selon Patrice Robitaille, Victor Lessard est un personnage très complexe, un homme qui se révèle être à la fois viril, rebelle et vulnérable.

«Malgré tout, son trait de caractère principal, selon moi, c’est sa loyauté. Je le trouve loyal dans sa job, envers son boss, envers sa partner (Jacinthe Taillon, incarnée par Julie Le Breton). Il a une belle intégrité, mais on sent que c’est un écorché qui trimballe un passé assez lourd. C’est l’fun de jouer un personnage qui est aussi chargé. Ce n’est pas un chocolat vide», a-t-il expliqué, précisant qu’il s’agit d’un homme de peu de mots, ce qui rend le défi de l’incarner d’autant plus intéressan­t.

«Martin nous donne accès au passé du personnage, mais il le fait à petite dose, a-t-il ajouté. C’est ce qui nous pousse à vouloir toujours en savoir plus. Le personnage de Victor se dévoile un peu plus à chaque épisode.»

TRANSCENDE­R LA RÉALITÉ

Dans ce thriller policier qui comprend 10 épisodes d’une heure, les sériphiles seront rapidement transporté­s au coeur d’une enquête portant sur une série de meurtres ritualisés.

D’ailleurs, c’est avec la découverte du cadavre d’une femme dont le cou a été transpercé par ce qui semble être un vieil instrument de torture que s’amorce cette nouvelle intrigue télévisuel­le.

«Ce qui est tripant, dans Lessard, c’est que ça transcende le quotidien (...) Les enjeux sont vraiment très gros.»

Lorsqu’on demande à Patrice Robitaille comment il s’est préparé pour incarner ce rôle – qui, accessoire­ment, l’a amené à perdre 20 livres et à se laisser pousser la barbe –, l’acteur explique qu’il n’a rien fait de particulie­r.

«Ma job, c’est de faire croire aux gens que ce gars-là existe. Pour le reste, d’être réellement comme un gars qui fait ça, dans la vie, je n’en ai rien à cirer.»

Ce qu’il n’a surtout pas fait, tient-il à préciser, c’est se plonger dans l’oeuvre de Martin Michaud afin de mieux comprendre son personnage. Ce n’était pourtant pas l’envie qui manquait.

«C’est l’une des premières choses que l’on m’a demandé, au début du projet, a indiqué l’acteur. Encore aujourd’hui, je ne peux pas lire les livres. Ils ont leurs raisons et je respecte ça infiniment. Ma partition, c’est ce qu’il y a dans le scénario, pas dans les romans.»

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 ?? PHOTO BEN PELOSSE ?? Patrice Robitaille dit avoir réalisé un rêve de «p’tit gars» en incarnant l’enquêteur aux crimes majeurs Victor Lessard, personnage tiré de l’oeuvre de Martin Michaud, au petit écran.
PHOTO BEN PELOSSE Patrice Robitaille dit avoir réalisé un rêve de «p’tit gars» en incarnant l’enquêteur aux crimes majeurs Victor Lessard, personnage tiré de l’oeuvre de Martin Michaud, au petit écran.

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