Le Journal de Montreal - Weekend

Les joies du plein air avec Peter MacLeod

- Marc-André Lemieux

Après une semaine de radio, entre deux spectacles et autant de controvers­es, Peter MacLeod aime bien retrouver son chalet rustique en Estrie. Situé au coeur d’un terrain sauvage de plus de 300 acres acquis en 2014, son «petit coin de pays» lui permet de décrocher en pratiquant ses activités préférées. «C’est mon gros terrain de jeu», déclare l’amateur de chasse.

Au cours des derniers mois, la résidence secondaire de Peter MacLeod a également servi de lieu de tournage. L’humoriste et toute l’équipe d’Attraction Images (En direct de l’univers, Au secours de Béatrice) y ont enregistré la première saison de Week-end de bois, sa nouvelle émission, dans laquelle il initie des artistes aux joies du plein air. D’une durée de 30 minutes, ce magazine hebdomadai­re prend l’antenne de Z mercredi.

«Au départ, on m’avait proposé d’aller rencontrer des artistes dans leur chalet, mais avec mes horaires de fou, c’était impossible, explique le stand-up comique en entrevue. C’est là que j’ai eu l’idée de revirer le concept de bord: les gens viennent partager mes passions à mon camp de bois rond.»

SE PRÊTER AU JEU

Sans surprise, plusieurs humoristes ont accepté l’invitation de MacLeod, à commencer par Dominic Paquet, Mario Jean, Billy Tellier, Alex Perron et P-A Méthot. Seulement deux femmes ont répondu à l’appel: Maripier Morin et Kim Rusk.

«Certains me connaissai­ent et d’autres me connaissen­t de réputation, indique le principal intéressé. Personne ne savait dans quoi il s’embarquait, mais tout le monde s’est prêté au jeu et tout le monde est parti avec le sourire. On s’est beaucoup amusé. C’est le fun de réussir à sortir les gens de leurs pantoufles.»

Parmi les moments que Peter MacLeod gardera en mémoire longtemps, citons l’atelier d’orientatio­n en forêt avec José Gaudet et François Massicotte. «On a perdu José dans le bois! rigole l’animateur. Il fallait lui voir la face quand on l’a retrouvé… Il était fâché!»

Dans la première émission, Peter MacLeod jouera au hockey avec Philippe Bond et Jérémy Demay… avec l’aide de l’ancien attaquant du Canadien de Montréal, Guillaume Latendress­e. Après avoir perdu un défi, Philippe Bond sera contraint de plonger dans un bassin d’eau glacée alors qu’à l’extérieur, le thermostat affiche -15 ˚Celsius.

«La météo était difficile, relate Peter MacLeod. Sur toutes les heures de tournage, il a dû faire beau 10 minutes. Durant une portion d’entrevue avec Richard Turcotte, je pense qu’on aperçoit un rayon de soleil. Sinon, soit il neigeait, soit il pleuvait!»

APRÈS LA CONTROVERS­E

L’agenda de Peter MacLeod est particuliè­rement chargé depuis quelques mois. Outre son émission de radio quotidienn­e à CKOI avec Kim Rusk et Philo Lirette, le comique continue de présenter son cinquième oneman show aux quatre coins du Québec. Intitulé Libre, son spectacle a polarisé la critique l’automne dernier, après sa grande rentrée médiatique. D’un côté, on a salué son audace, et de l’autre, on l’a accusé de propager des clichés racistes au bon goût discutable, comme celui des Chinois au volant.

Cette réaction n’a pas surpris l’humoriste provocateu­r. «Les critiques, j’aurais pu les écrire avant de sortir mon show, déclare-t-il. Certaines personnes n’aimeront jamais ce que je fais parce que j’attire monsieur, madame Tout-le-Monde. Je suis un gars qui possède une certaine culture générale: j’aime la philosophi­e, la psychologi­e… Mais mon mandat, c’est de faire rire le plus possible. L’intellectu­el de base perçoit sans doute mon humour comme quelque chose de facile, mais la clef pour durer dans ce métier, c’est de surprendre. Et après 25 ans, mes salles sont pleines. Au nombre d’humoristes qui sortent par année, je dois faire quelque chose de bien.»

Quant aux accusation­s de racisme et d’islamophob­ie, Peter MacLeod les rejette catégoriqu­ement, sans toutefois sentir le besoin d’expliquer pourquoi. «Ce n’est juste pas moi, soutient-il. Rire de gens de n’importe quelle origine, ça veut dire qu’on fait partie d’la même gang. C’est un peu comme quand t’es jeune, dans la cour d’école, pis la gang que tu veux joindre ne veut rien savoir de toi. Au début, elle t’ignore, mais tranquille­ment, tu réussis à t’approcher… jusqu’au point où ils commencent à faire des blagues sur toi. Quand t’atteins ce stade-là, c’est comme parce que tu fais partie du groupe.» Z présente Week-end de bois dès mercredi à 21 h. Peter MacLeod poursuit sa tournée Libre. petermacle­od.com

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada