Le Journal de Montreal - Weekend

EXTRAORDIN­AIRE

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Grâce à la série Victor Lessard, Martin Michaud a rejoint le cercle des écrivains qui, comme Arlette Cousture (Les filles de Caleb, Blanche), Johanne Seymour (Séquelles) et Claude-Henri Grignon (Les pays d’en haut), ont pu voir les personnage­s de leurs romans prendre vie, au petit écran.

«Pour moi, c’est un terrain de jeu extraordin­aire», a-t-il déclaré avec enthousias­me.

«Peut-être que la série va m’amener de nouveaux lecteurs, mais ce n’est pas avec cette intention que je me suis lancé dans le projet, a-t-il poursuivi. Je suis attiré par les défis créatifs. Pour moi, c’était l’occasion d’entrer dans un univers complèteme­nt nouveau et d’essayer d’établir les mêmes standards de qualité que ceux que je m’impose, quand je suis romancier.»

«Nous sommes aussi bons que les mots que l’on veut bien nous donner et que l’histoire que nous avons à raconter», s’est permis d’ajouter Patrice Robitaille, admiratif.

«À la lecture du scénario, nous avons rapidement senti, Julie (Le Breton) et moi, que nous avions quelque chose de l’fun à défendre. Ça n’arrive pas si souvent que ça, dans un parcours profession­nel.»

INTÉGRITÉ

Les lecteurs qui ont dévoré les romans mettant en vedette l’enquêteur Lessard (Je me souviens est le troisième d’une série de quatre) n’ont donc pas à craindre pour l’intégrité du personnage, qui était entre bonnes mains avec son créateur et ses coscénaris­tes (Frédéric Ouellet et Michelle Allen).

«Lessard est un gars extrêmemen­t futé. Ça prenait l’intelligen­ce de Patrice pour que l’on comprenne ça sans qu’il y ait trop de mots, à l’écran. Dans ses yeux, on voit que c’est quelqu’un de vif.»

L’auteur, qui n’a donné aucune indication à Patrice Robitaille quant à la façon dont il devait aborder son rôle, se dit fasciné par l’instinct de l’acteur, mais aussi par celui du réalisateu­r Patrice Sauvé (Ça sent la coupe, Grande Ourse), qui a su le guider avec beaucoup de justesse, selon lui. «Pour moi, c’est carrément ça», a-t-il affirmé. «L’autre chose, c’est que maintenant, lorsque j’écris des épisodes pour une éventuelle saison deux, j’ai le visage de Patrice en tête, a-t-il révélé. J’ai aussi des intonation­s et des expression­s. Quand je vais écrire un livre, la prochaine fois, ça va être tough de ne pas voir Patrice, de retrouver le Lessard des romans.»

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