Le Journal de Montreal - Weekend

« J’AI UN AMOUR PROFOND POUR LE JEU D’ACTEUR » – ROSSIF SUTTERLAND

- Steve Martin

Avec sa grande stature, sa voix posée, son côté philosophe et cette timidité qui tranche avec la fougue de son père et de son demi-frère, Donald et Kiefer Sutherland, l’homme de 38 ans est un personnage tout en nuances. Fils de l’actrice québécoise Francine Racette, il est aujourd’hui de retour dans la Belle Province, alors qu’il incarne un Américain qui devient papa à la suite d’une brève liaison avec une fille d’ici dans la série Catastroph­e. Choc culturel garanti. Comment s’est présentée l’opportunit­é de partager la vedette de la série

Catastroph­e avec Julie Perreault?

J’ai passé une audition. J’étais en ville pour doubler la voix de mon père dans un film. Mon agent ici, Maxime Vanasse, m’a demandé: «Il y a cette audition. Ça te tente d’y aller?» Je n’avais pas fait d’audition en français depuis des années, et ça m’amusait. J’ai rencontré les producteur­s et la réalisatri­ce, Louise Archambaul­t, et on s’est tellement bien entendus! C’était vraiment rafraîchis­sant. Quelques heures plus tard, je recevais un coup fil d’eux. Ils m’ont dit: «Écoute, tu es notre coup de foudre! Est-ce que tu peux le faire?» C’est comme ça que c’est arrivé! Et là, on va bientôt tourner une deuxième saison... Comment ça s’est passé avec Julie et Louise? Parfois dans la vie, on rencontre des gens avec qui on a une entente immédiate, et c’est fascinant! Il y a des personnes qu’on doit côtoyer des mois, voire des années, avant de les aimer autant, mais, avec ces deux femmes, ç’a été spontané. C’est un peu répétitif de dire ça, parce que tout le monde le dit, mais j’ai vraiment retrouvé un aspect très familial sur ce plateau. Comment décrirais-tu Frank, ton personnage? De nos jours, on se fait une idée de ce que devrait être l’amour en grandissan­t. Celleci est basée sur les livres qu’on a lus ou les films qu’on a vus... On pense que ça doit absolument arriver d’une certaine façon, plutôt que de simplement prendre ce qui nous arrive et d’en faire ce qu’on veut. Frank, c’est ce qu’il a choisi de faire, même si les circonstan­ces ne sont pas idéales. Bien sûr, il avait une chimie avec cette étrangère, mais ce n’était pas forcément de l’amour. Alors, le fait qu’elle tombe enceinte et qu’elle habite un pays qui n’est pas le sien, ça le force à réinventer sa vie. Pour plein de gens, ce serait un cauchemar. Pour lui, c’est simplement une nouvelle opportunit­é. Quand on voit les choses selon cette perspectiv­e, le bonheur semble bien plus à notre portée.

Tu as dit en entrevue que tu en voulais autrefois à ce métier parce qu’il avait gardé ton père loin de toi. À la suite de la naissance de ton fils, aimerais-tu faire les choses différemme­nt?

Ah oui, absolument. Ma carrière ne passe pas en premier. Si ma femme travaille sur un projet et qu’elle peut nous faire vivre tous les deux, je vais la suivre et je vais faire autre chose pour m’occuper. J’ai un amour profond pour le jeu d’acteur, mais j’ai aussi d’autres passions. Mon idée du succès, ce n’est pas de me retrouver sur une affiche ni de faire fortune. Mon succès, c’est le bonheur, et le bonheur, c’est quand ma famille est heureuse. Catastroph­e, mardi 20 h, à Super Écran.

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