Le Journal de Montreal - Weekend
« LE WEB, C’EST LE NOUVEAU CINÉMA »
La websérie Terreur 404 passera de l’écran d’ordinateur à la salle de cinéma lundi soir. Une expérience « inespérée » pour Sébastien Diaz qui réalise un long rêve en présentant sa première fiction d’horreur au festival Fantasia.
BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal
Sébastien Diaz lui-même n’a pas encore vu ses huit épisodes, d’abord accessibles sur la plateforme web Tou. tv, sur un aussi grand écran. Pourtant, dès la première journée de tournage, le réalisateur avait cette ambition pour son premier projet de fiction.
« La plupart des gens regardent des webséries sur leur téléphone, ou sur leur tablette. Mais quand je tournais Terreur
404, je ne pensais jamais à un aussi petit écran. Par contre, je pensais au festival Fantasia. Être présenté là-bas, c’est tout de même inespéré pour une websérie », confie Sébastien Diaz.
Les épisodes de la saga d’horreur, d’environ 10 minutes chacun, seront donc présentés l’un à la suite de l’autre, lundi soir. La projection, gratuite, sera suivie d’une séance de questions en compagnie de l’équipe de Terreur 404.
Fantasia est le premier festival où la websérie sera mise en vedette. Et il ne sera pas le dernier. En septembre prochain, Terreur 404 sera présentée en Allemagne, dans le cadre du Webfest de Berlin. Sébastien Diaz compte également la soumettre au Webfest de Los Angeles.
« Le web, c’est le nouveau cinéma. On arrive aujourd’hui à voyager à travers le monde avec nos webséries », commente-t-il.
L’HORREUR DANS LA PEAU
Du plus loin qu’il se souvienne, Sébastien Diaz a toujours été attiré par le cinéma de genre. Il allait donc de soi que sa première fiction à titre de réalisateur verse dans l’horreur. Enfant, il a été « traumatisé » par Jésus de Nazareth, puis « fasciné » par le vidéoclip Thriller de Michael Jackson. Déjà, une passion bourgeonnait en lui. Il a ensuite vu L’Exorciste, puis
Massacre à la tronçonneuse alors qu’il était encore sur les bancs de l’école primaire. À son entrée au secondaire, les
Vendredis 13 et autres Griffes de la nuit n’avaient plus aucun secret pour lui.
« Les années 1980 étaient une période extraordinaire pour les amateurs de films d’horreur. On allait au club vidéo du coin et on louait trois films par soir », se rappelle le réalisateur.
VERS UN LONG-MÉTRAGE ?
Maintenant que la première saison de
Terreur 404 est derrière lui (une seconde pourrait être dans les cartes), Sébastien Diaz voit encore plus grand pour l’avenir. Le réalisateur rêve de proposer un long-métrage d’épouvante au public québécois dans un avenir plus ou moins rapproché.
« La première journée où on a commencé à tourner Terreur 404, je me suis vraiment senti sur mon X. L’expérience m’a vraiment donné la piqûre », confie-t-il.
Le projet a à peine commencé à germer dans son esprit que les idées se bousculent déjà.
« J’ai toujours eu une fascination pour les sorcières. Sinon, j’aimerais raconter l’histoire d’une petite ville hantée. Une seule chose est certaine : je veux que le récit soit ancré au Québec. Alors on pourrait peut-être voir le Boucherville des ténèbres », rigole Sébastien Diaz.