Le Journal de Montreal - Weekend

« JE N’AVAIS RIEN À PERDRE ET TOUT À GAGNER »

Daniel Pinet l’avoue d’entrée de jeu. Entre les tournages et ses spectacles à Juste pour rire et Zoofest, le chroniqueu­r de l’émission Code G vit l’été le plus chargé de sa jeune carrière d’humoriste. « Tant que ça me permet de payer mon loyer, je ne me p

- BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal bruno.lapointe@quebecorme­dia.com

Daniel Pinet n’aura pas chômé cet été. Loin de là.

Il s’est produit à six reprises dans le cadre de Zoofest avec son spectacle

L’Acadie Show. Puis on a pu le voir dans différents événements extérieurs de Juste pour rire, notamment à l’animation d’un mini-gala présenté lors de la célébratio­n officielle du 35e anniversai­re du festival. Et à travers tout ça, il a tourné la deuxième saison de l’émission à succès Code G, où il reprend son rôle de collaborat­eur principal.

UNE « ÉNORME PRESSION »

L’humoriste se souvient d’ailleurs s’être mis une « énorme pression » sur les épaules en se joignant à Joey Scarpellin­o, Phil Roy et autres sur le panel de l’émission de Vrak, l’an dernier.

« Je n’avais jamais fait de télévision auparavant, et ça, ça peut être très intimidant quand tu te retrouves sur un plateau avec des gens qui font ça depuis plusieurs années. Mais je me suis mis en tête d’être le plus transparen­t et vulnérable possible, et de faire confiance à l’équipe », explique-t-il.

« Je suis quelqu’un qui fait un genre d’humour qui est plus trash, qui s’adresse plus aux adultes qu’aux adolescent­s. J’ai dû apprendre à trouver un juste milieu. Mais quand je suis arrivé à

Code G, je n’avais rien à perdre et tout à gagner », ajoute-t-il. Et on peut dire qu’il a gagné beaucoup plus qu’il n’a perdu au cours des derniers mois.

Deux ans après avoir obtenu son diplôme de l’École nationale de l’humour, Daniel Pinet commence à jouir d’une belle popularité auprès du public québécois. La visibilité apportée par Code G lui permet aujourd’hui d’être reconnu à travers la province, mais également de se joindre à la cohorte de l’émission Les 5 prochains, diffusée à ARTV l’an prochain. Des humoristes tels que Katherine Levac et Phil Roy sont passés par ce chemin avant que leur carrière ne monte en flèche.

UNE DÉCISION DIFFICILE

Le succès qu’il obtient aujourd’hui lui a toutefois demandé certains sacrifices importants. Il y a quatre ans, Daniel Pinet prenait « la décision la plus difficile de sa vie » en quittant son Nouveau-Brunswick natal pour prendre place sur les bancs de l’École nationale de l’humour.

La décision de tout quitter au profit de la métropole s’est toutefois imposée d’ellemême. En effet, les possibilit­és d’emploi sont rares pour les humoristes dans la ville de Bathurst.

« En fait, il n’y en a pas. Là-bas, tu es chanceux si tu arrives à faire 25 $ par année en humour », corrige-t-il en riant.

« La transition a été assez difficile. Ça a été long avant que j’arrive à rebâtir mon cercle social. Ce n’est que depuis quelques mois que je sens que je suis bien entouré, que j’ai mon réseau et de bons amis », ajoute-t-il. La deuxième saison de Code G sera diffusée dès le 5 septembre sur les ondes de Vrak.

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Daniel Pinet participer­a au gala Juste pour ados, présenté aujourd’hui à 14 h sur la scène Vidéotron de la place des Festivals.

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