Le Journal de Montreal - Weekend
CHARLIZE THERON CASSE LA BARAQUE
Productrice et interprète principale, Charlize Theron devient une espionne sans pitié dans Blonde atomique. Ce film adapté d’un roman graphique a fait grand bruit au Festival South by Southwest et réunit, outre l’actrice oscarisée, James McAvoy, John Good
INTRIGUE
Nous sommes en 1989, à la veille de la chute du mur de Berlin. Lorraine Broughton (Charlize Theron), agente du MI6 britannique, est dépêchée dans la ville fractionnée afin de supprimer un groupe d’espions qui vient de tuer un agent de l’Ouest.
Après avoir échappé de peu à une tentative d’assassinat, Broughton fait la connaissance du chef de la station de Berlin, David Percival (James McAvoy). Emmett Kurzfeld (Goodman), de la CIA, et Eric Gray (Toby Jones), du MI6, surveillent de près les deux agents et le bon déroulement de la mission de Lorraine Broughton qui est prise en filature par Delphine Lasalle (Sofia Boutella), une espionne française avec laquelle elle a une aventure.
Tout ce monde est à la poursuite d’une liste complète des agents des pays de l’Ouest en poste à Berlin et la Britannique doit tout faire pour trouver un homme répondant au nom de code de Spyglass (Eddie Marsan) qui possède ce document.
BANDE DESSINÉE
Blonde atomique est l’adaptation d’une saga, The Coldest City (littéralement : La ville la plus froide), écrite par Antony Johnston, illustrée par Sam Hart et parue en 2012. Charlize Theron s’est penchée sur la possibilité d’une adaptation quasiment immédiatement tant elle a été séduite par l’univers de la bande dessinée.
« Il y régnait l’atmosphère du Far West, a-t-elle expliqué. On avait le KGB soviétique et la Stasi est-allemande contre la CIA américaine, le MI6 britannique et la DGSE française. Le chantage, la corruption et la violence constituaient le quotidien des agents de l’époque. »
RÉALISATION
À la barre de ce film d’action et de suspense au budget d’environ 30 millions $, on retrouve David Leitch, coréalisateur de John Wick actuellement en plein tournage de Deadpool 2. Fasciné par l’époque pendant laquelle se déroule Blonde atomique, il a détaillé les raisons de son intérêt.« J’ai grandi dans les années 1980 et je me souviens très précisément des images de la chute du Mur de Berlin et de la signification de cet événement. Dès le départ, j’ai trouvé le sujet du film irrésistible et intéressant, surtout qu’il est encore pertinent dans la politique actuelle. J’ai réagi, non seulement au scénario, mais aussi aux possibilités visuelles. »
HONGRIE
L’architecture de Berlin ayant considérablement changé depuis la chute du mur, ce n’est pas la capitale allemande qui a servi pour le tournage, mais… Budapest, en Hongrie dont les rues ont été transformées tant en Berlin-Est que Berlin-Ouest. Mais ce n’est pas tout ! Budapest s’est également transformée en Paris et Londres pour la production.
MUR
Une partie du mur de Berlin a été recréée par les décorateurs placés sous la direction de David Scheunemann (le directeur artistique du Commando des bâtards). Les dimensions du faux mur en bois ? Soixante-seize mètres de long et 3,6 mètres de haut. Ce décor a été construit en plusieurs sections afin de pouvoir être démonté et transporté facilement à travers la ville.
BOWIE
La trame sonore de Blonde atomique est représentative, non seulement de l’époque, mais de Berlin. Putting Out Fire, de David Bowie, figure non seulement dans le film au moment du générique de fin, mais c’est la pièce que l’équipe a fait jouer sur le plateau en apprenant la mort du créateur le 10 janvier 2016.
Blonde atomique a pris les cinémas de la province d’assaut le 28 juillet.