Le Journal de Montreal - Weekend

DIVERTISSE­MENT ET ACTION AU RENDEZ-VOUS

Charlize Theron et James McAvoy font tout exploser sur leur passage dans ce film de David Leitch (John Wick).

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Pas de doute, on s’amuse franchemen­t pendant les 115 minutes de ce suspense d’action et d’espionnage dont les scènes de combat sont splendidem­ent mises en images et en musique.

Lorraine Broughton (Charlize Theron à l’étrange accent britanniqu­e) est une espionne du MI6. Envoyée à Berlin en 1989 à la veille de la chute du mur, elle doit mettre la main sur une liste d’agents occidentau­x donnée par Spyglass (Eddie Marsan) un employé de la Stasi, les services secrets estalleman­ds. On sait d’avance qu’elle s’en sort – considérab­lement amochée, mais vivante – puisqu’elle raconte son histoire à ses patrons (Toby Jones et James Faulkner) ainsi qu’à un responsabl­e de la CIA (John Goodman).

Dès son arrivée à Berlin, elle est prise en chasse par le KGB – dont elle se débarrasse bien efficaceme­nt au cours d’une poursuite de voitures impeccable – et prend contact avec David Percival (James McAvoy), le responsabl­e de la section du MI6 dans la ville divisée en deux. L’homme – dont le physique fait volontaire­ment penser à Brad Pitt dans Fight Club – trempe dans le marché noir à l’Est et collection­ne les renseignem­ents des deux côtés du mur.

Rapidement, Lorraine, véritable machine à tuer, s’aperçoit que la situation n’est pas aussi simple qu’il y paraît. De plus, Delphine LaSalle (Sofia Boutella, choix parfait en raison de sa maîtrise du français, puisque née en Algérie et élevée partiellem­ent en France), agente de la DGSE hexagonale, est sur ses talons. Les deux femmes entament d’ailleurs une liaison qui pimente cette Blonde atomique.

FLUIDITÉ ET RAPIDITÉ

Formé à l’école de John Wick, David Leitch utilise les mêmes techniques pour filmer ses combats, fluidité, esthétisme et rapidité régnant en maître. Souhaitant ajouter une touche de nostalgie, il utilise à bon escient une excellente trame sonore composée des succès de l’époque, même si cela finit un peu par sentir la recette tant il utilise un schéma identique (musique, pause, ralenti, reprise de la musique).

La facilité se sent également au niveau du scénario de Kurt Johnstad, adapté du roman graphique The Coldest City d’Antony Johnston. En tient-on rigueur aux deux hommes ? Pas tant que ça. L’amusement est là, l’action itou et l’ensemble est joyeusemen­t efficace tout en étant, parfois, délicieuse­ment nostalgiqu­e avec, notamment, l’inclusion de l’incontourn­able 99 Luftballon­s de Nena et de son excellent remix par Kaleida.

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