Le Journal de Montreal - Weekend
QUEENS OF THE STONE AGE CONTRE LE VILAIN CRITIQUE
En 2013, le combo rock lançait... Like Clorkwork, un LP à l’enregistrement trouble (c’est là que l’ex-batteur Joey Castillo y a laissé ses baguettes) puis aux accolades justifiées. Près de quatre années plus tard, comment Josh Homme et ses reines répondent-ils aux attentes incommensurables ? En faisant fi de cette pression, justement.
Avec Villains, Queens Of The Stone Age y va d’une proposition quand même originale, considérant le gabarit de la troupe de choc : un album de rock... pop.
JOSH HOMME ET BRUNO MARS, MÊME COMBAT !?
Sous la gouverne du producteur Mark Ronson (à qui l’on doit, notamment le succès contagieux Uptown
Funk de Bruno Mars), le quintette se lâche tout particulièrement lousse.
Sur Feet Don’t Fail Me Now, qui lance le brûlot, Homme dévoile sa meilleure imitation de Bowie sur fond de musique mi-new wave, mi-clin d’oeil à Take Me Out de Franz Ferdinand. À l’écoute de l’énergique Head Like
A Haunted House, les fans de The Hives risquent de sourciller. Sur l’ambitieuse Villains Of Circumstance, c’est les inconditionnels de Muse qui tendront l’oreille.
UN AIR TRÈS FAMILIER
Bref, au-delà de l’exercice de style et du changement de ton des bonshommes, Villains est accessible comme oeuvre, mais aussi cruellement commune tant on croule sous les échos à d’autres tubes.
Bien sûr, ce n’est pas un reproche en soi (Villains demeure efficace, agréable et va être omniprésent à la radio), mais la griffe particulière de Queens Of The Stone Age s’y retrouve malheureusement un brin diluée.
Mes excuses aux fans.