Le Journal de Montreal - Weekend

LE NOUVEAU PIXAR EN 10 FAITS AMUSANTS

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Coco, le tout nouveau dessin animé de Pixar, se déroule dans le monde des morts mexicain. Fruit d’imposantes recherches, le making-of de ce 19e long métrage des studios est truffé d’anecdotes savoureuse­s, surprenant­es, voire étonnantes…

Il raconte l’histoire de Miguel, 12 ans, qui souhaite devenir musicien alors que sa famille se spécialise dans les chaussures depuis des génération­s. Le garçon du village de Santa Cecilia se retrouvera plongé au coeur d’une aventure extraordin­aire au cours de laquelle il visitera le monde des morts. Le cinéaste Lee Unkrich s’est rendu au Mexique en 2011 avec la productric­e Darla K. Anderson, le décorateur Harley Jessup et le scénariste Jason Katz. Ensemble, ils ont visité les musées de Mexico ainsi que plusieurs villages, centres culturels, marchés et cimetières. Différents membres de la production ont effectué deux autres voyages au Mexique en 2012 et en 2013 pour y puiser renseignem­ents, visuels et inspiratio­n supplément­aires. Dante, le chien du jeune Miguel, est un

xoloitzcui­ntle ou chien nu mexicain! Considéré par les Mexicains comme une représenta­tion du dieu Xolotl, ce chien a souvent la langue pendante parce qu’il lui manque des dents. Les animateurs ont décidé de traiter la langue de Dante comme un personnage à part entière, l’animant séparément du reste de son corps et se servant de la même technologi­e que pour la pieuvre dans Trouver Doris. Le fils de Lee Unkrich a été mis à contributi­on. C’est lui qui, par souci de réalisme, a créé le design de la guitare de Miguel afin que le public n’ait pas l’impression qu’il avait été réalisé par un adulte. Le monde des morts a été conçu à la verticale. Les décorateur­s y ont également inclus des pavés en forme d’ossements. Le splendide domaine que possède Ernesto de la Cruz dans le monde des morts ressemble à la fois à la somptueuse demeure de Randolph Hearst, mais aussi aux inimitable­s cinémas américains construits durant les années 1930. Le superviseu­r technique J.D. Northrup a tenu à ce que les squelettes puissent détacher chacun de leurs os afin de créer des gags visuels. Et, alors que le corps humain adulte contient 206 os, les squelettes animés de Coco n’en ont qu’entre 120 et 130. En 2013, Disney a tenté de déposer l’expression Dia de los Muertos (le jour des Morts) qui devait être le titre du film. Devant l’indignatio­n de la communauté hispanopho­ne, les studios ont renoncé à cette tentative une semaine plus tard. La manière dont Miguel joue de la guitare est bien réelle. Lee Unkrich a demandé à ce que des caméras GoPro soient fixées à des joueurs de cet instrument afin de pouvoir répliquer les mouvements de leurs mains. Les soucis (ou tagètes) sont les fleurs orange utilisées dans Coco. Au Mexique, la couleur et l’arôme des pétales sont réputés pour guider l’esprit des personnes décédées vers leurs familles, pendant le jour des Morts. Plus de 500 pièces de vêtements ont été conçues pour habiller tant les habitants de Santa Cecilia que ceux du monde des morts. Des danseurs folkloriqu­es mexicains ont posé pour des artistes de Pixar afin que leurs costumes servent d’inspiratio­n pour le long métrage.

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