Le Journal de Montreal - Weekend
SPIRALE INTÉRIEURE
Quand le père milliardaire d’un ami d’enfance disparaît, Aza, encouragée par son amie Daisy, décide de reprendre contact avec lui. Daisy souhaite surtout mettre la main sur la récompense de 100 000 $ promise. En retrouvant Davis, Aza se met à apprivoiser
Mystère, romance, humour et réalisme s’alternent tous, à tour de rôle, au long de ce récit. Évidemment, John Green est loin d’être un inconnu : il y a six ans, il présentait son roman Nos
étoiles contraires qui fut un succès également au cinéma. Bref, nul besoin de dire que ses nombreux admirateurs, aux quatre coins de la planète, étaient impatients de se plonger à nouveau le nez dans son univers littéraire si fascinant.
Et ils ne seront pas déçus ! Le personnage principal de ce récit, l’adolescente de 16 ans Aza, est certainement l’un des plus marquants de la littérature de cette année. Certains la trouveront peut-être un peu complexe, mais c’est justement ce qui fait toute la beauté de ce personnage…
Avec le rythme effréné de la vie, à l’époque actuelle, et la pression de performer imposée par la société, tout le monde est porté à cacher ses faiblesses. Or, Aza n’a d’autre choix que d’affronter son trouble obsessionnel compulsif – la spirale vertigineuse de ses pensées obsessionnelles – qui lui empoisonne la vie. Entrer dans sa tête, pendant les 352 pages de ce roman, s’avère un voyage fort en émotions, mais qui nous permet de comprendre ce que vivent les personnes comme elle. À noter que l’auteur lui-même souffre de la même maladie.
Bien dosé grâce à l’enquête sur le milliardaire disparu et aux répliques assez comiques de Daisy, John Green parvient encore une fois à présenter un récit captivant !
PORTRAIT RÉALISTE
Tortues à l’infini, c’est un roman qu’on ne dépose que très rarement et qu’on voudra ensuite conseiller à tous nos proches.
Sous des apparences de mystère, il dresse quand même un portrait très réaliste du quotidien des jeunes (et des moins jeunes aussi, d’ailleurs), qui sont constamment à la recherche de leur propre identité. Beaucoup de sourires, de rires, de découvertes, mais aussi de larmes : on ne peut qu’adorer ce nouveau voyage que nous fait vivre John Green !