Le Journal de Montreal - Weekend

«JE DOIS ACCEPTER QUE C’EST AINSI QUEJE CHANTE>> – SHANIA TWAIN

Shania Twain le reconnaît sans gêne : désormais plus grave, sa voix a bien changé depuis l’époque de ses succès Man ! I Feel Like a Woman et That Don’t Impress Me Much. Si la maladie de Lyme qui l’a frappée il y a quelques années l’a forcée à la rééducati

- YAN LAUZON Agence QMI Pour sa tournée 2018, Shania Twain sera à Montréal le 26 juin et à Québec deux jours plus tard.

« C’est une blessure permanente. Afin d’obtenir les mêmes sons, je dois me servir de ma voix différemme­nt. C’est sur mes oreilles que je me fie le plus. C’est beaucoup de travail. Je ne serai plus jamais aussi précise que je l’ai été. Je dois simplement accepter que c’est ainsi que je chante maintenant », a avoué la Canadienne lors de son dernier passage à Montréal.

Malgré tout, cette épreuve lui a permis de faire souffler un vent nouveau sur son premier effort de compositio­ns originales en 15 ans. « Sur cet album, j’ai pu ajouter de nouvelles sonorités. Je fais toutes les harmonies », a-t-elle fièrement précisé.

SEULE AU FRONT

De son propre aveu, la création de

Now a été « l’expérience musicale la plus personnell­e » de Shania Twain, car elle a choisi de se faire confiance, loin de son ancien complice et ex-mari Robert « Mutt » Lange.

« Je n’enregistre­rai peut-être plus jamais un album comme celui-là. C’était très important pour moi de le faire seule. Je me devais de redécouvri­r mon écriture de chansons en solo parce que pendant 15 ans, j’ai écrit avec lui. »

Mais pour ça, il a fallu que la chanteuse de 52 ans accepte de prendre un risque.

« Il y a des avantages et des inconvénie­nts à faire les choses de façon indépendan­te. Tu as la liberté de création et tu es assis dans le siège du conducteur. C’est ta vision qui prend vie. Le risque, c’est de prendre l’entière responsabi­lité. Tu ne peux pas la partager », a-t-elle détaillé.

DOUTES DISSIPÉS

Et des doutes, il y en a eu durant la période d’incubation de Now. Shania Twain était d’ailleurs terrifiée par ce projet.

« Le plus gros défi, c’était de faire cet album seule. Ce n’était pas de savoir si j’allais créer de la bonne musique. Je savais que j’allais faire la musique dont je serais satisfaite, je savais mes attentes élevées, mais je ne savais pas si j’allais avoir le courage [de le faire] », dit-elle.

C’est l’offre du Caesars Palace à Las Vegas, dont elle a commencé à fouler la scène en décembre 2012, qui a répondu à ses interrogat­ions.

« C’était la période où je testais ma voix. Pouvais-je le faire ? Avais-je suffisamme­nt appris de choses sur ce qui ne va pas pour surmonter [cette difficulté] ? Quand j’ai réussi à Las Vegas, j’ai su que je pouvais faire cet album. »

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