Le Journal de Montreal - Weekend
EN STUDIO AVEC MILK & BONE
Le duo québécois Milk & Bone, formé de Laurence LafondBeaulne et Camille Poliquin, lancera son très attendu deuxième album, Deception Bay, le 2 février prochain. Le Journal a récemment eu l’occasion de passer quelques heures en studio avec les deux chante
C’est au studio LaMajeure, en plein centre-ville, que nous avons rencontré les musiciennes, il y a quelques semaines. L’endroit, très chaleureux, cadrait bien avec l’univers envoûtant de Milk & Bone. Arrivées peu après 17 h 30, Laurence et Camille avaient apporté une bouteille de vin blanc, qui devait les aider à se « dégourdir » durant la session d’enregistrement.
À leurs côtés, on retrouvait leur acolyte des premiers jours, Gabriel Gagnon, qui avait aussi réalisé le premier album, Little Mourning, en 2015. « C’est le même trio, mais il y a beaucoup plus de collaborateurs cette fois-ci, dit celui qui a déjà fait de la tournée avec Alex Nevsky dans le passé. On s’est payé la traite ! C’est cool d’aller chercher d’autres forces. Ça teinte les tounes d’une certaine couleur. »
« On a beaucoup d’amis qui font de la musique, ajoute Camille. C’est le fun d’avoir leurs idées sur ce qu’on fait. Pour le premier album, c’était plus hermétique. On était vraiment nous trois ensemble. Là, c’est le fun de demander d’autres participations créatives. »
LOS ANGELES
Pour travailler sur ce nouvel album, les trois artistes se sont promenés dans plusieurs endroits. « On a fait ça dans mon appart, à la maison SOCAN à Los Angeles et dans plein de chalets », dit Gabriel Gagnon.
« Comme le noyau du projet, ce n’est que nous trois, c’est super facile de s’exporter ailleurs dans des petits endroits, indique Camille. On a souvent juste besoin d’un ordinateur, d’un micro et d’un synthétiseur. »
Au moment de notre passage, le trio comptait travailler sur deux chansons :
Work It Out, qui était un titre de travail, et Deception Bay, que Milk & Bone vient tout juste de lancer comme second extrait. « Nous voulons réécouter les prises avec un peu de recul », dit Laurence.
SOIXANTAINE DE VOIX
Très perfectionnistes, les deux musiciennes et leur réalisateur mentionnent qu’ils pourraient probablement encore travailler sur l’album pendant un an, « parce qu’il y a 12 niveaux différents qu’on pourrait atteindre ».
C’est que Milk & Bone ne travaille pas comme tous les groupes. Au lieu de simplement enregistrer une seule piste avec leurs voix pour les morceaux, Laurence et Camille peuvent parfois superposer jusqu’à une soixantaine de voix différentes pour une pièce !
En studio, alors qu’une des deux filles se trouve seule dans une pièce à enregistrer, son acolyte l’écoute dans la pièce voisine et lui glisse des conseils au micro. À les voir aller, on aurait cru qu’elles travaillent ensemble depuis toujours, tant leur chimie est évidente.
Ce soir-là, malgré des airs de désinvolture, Laurence et Camille étaient un peu nerveuses, car elles devaient atteindre, quelques jours plus tard, les échéances pour terminer l’album.
« Il y a un petit stress qui vient avec ça, car on veut tous faire la meilleure chose possible, faire un vraiment bon album, dit Laurence. Je pense qu’on est sur la bonne voie. » Milk & Bone lancera son deuxième album, Deception Bay, le 2 février 2018 sur l’étiquette Bonsound. Le groupe vient aussi d’annoncer une tournée nord-américaine, qui comprend des spectacles à l’Impérial Bell de Québec, le 3 mars, et au Théâtre Corona de Montréal, le 5 avril. Pour toutes les infos : www.milknbone.com