Le Journal de Montreal - Weekend
LES CINQ WESTERNS À VOIR OU REVOIR
Jusqu’au 4 février, le Musée des beaux-arts de Montréal présente son exposition Il était une fois... le western, une mythologie entre art et cinéma, incluant des conférences et des films présentés en collaboration avec Éléphant : mémoire du cinéma québéco
Les films traitant de la vie dans le « Far West » font partie intégrante de la culture américaine, qu’ils ont contribué à créer. Se déroulant dans des paysages grandioses, mettant en scène des personnages aux prises avec une nature sauvage et des éléments déchaînés et hostiles, les westerns incluent aussi souvent une intrigue à base de vengeance, des Amérindiens, la construction du chemin de fer et des hors-la-loi s’opposant aux mythiques cow-boys.
STAGECOACH
Ce western, sorti en 1939 et dont Orson Welles disait qu’il l’avait regardé plus de 40 fois afin de préparer son
Citizen Kane, a fait de John Wayne une star. Réalisé par John Ford, dont c’est le tout premier western parlant,
Stagecoach met en scène un groupe de voyageurs disparates dont la diligence se fait attaquer par les Apaches. John Wayne – John Ford avait prédit qu’il deviendrait une célébrité en raison du fait qu’il ressemble à monsieur Toutle-monde – y incarne un fugitif au sens moral exacerbé.
LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND
En 1966, Sergio Leone clôt ce qu’on appelle désormais sa « Trilogie de l’homme sans nom » par ce titre qui propulse un jeune Clint Eastwood (il aurait d’ailleurs demandé une augmentation, une autre Ferrari et un pourcentage des recettes aux guichets américains pour accepter le rôle) au rang de vedette ! Avec une intrigue minimaliste – trois hommes sont à la recherche de l’or des confédérés pendant la guerre civile américaine -, le cinéaste continue de développer son style si particulier. Violence stylisée et fusillades sont au menu de ce western spaghetti.
LES HUIT ENRAGÉS
En 187 minutes pour la version longue, Quentin Tarantino explore le western en proposant un huis clos dans les montagnes Rocheuses. Huit personnages règlent leurs comptes lorsqu’une diligence se voit obligée de faire un arrêt dans une espèce d’auberge. Le film sorti en 2015 a remporté l’Oscar de la meilleure musique originale, oeuvre d’Ennio Morricone, en plus d’obtenir deux autres nominations.
RANGO
Comédie réalisée par Gore Verbinski et sortie en 2011, Rango est reparti avec l’Oscar du meilleur film d’animation. Un caméléon domestiqué (doublé par Johnny Depp) se retrouve par accident en plein désert des Mojaves et fait alors la rencontre d’un tatou (Alfred Molina) qui s’est mis en tête de partir à la recherche de l’esprit du Far West. Les enfants s’amusent ferme et les adultes y voient un nombre impressionnant de clins d’oeil non dissimulés à des westerns célèbres.
RETOUR VERS LE FUTUR III
Comme toujours, Marty McFly (Michael J. Fox) se retrouve dans des situations imprévisibles. Cette fois-ci, la DeLorean le catapulte en 1885, où il devra sauver son ami Doc (Christopher Lloyd). Robert Zemeckis a réalisé le dernier long métrage de sa trilogie et le film, sorti en 1990, a été décliné en manège de parc d’attractions jusqu’en 2016. 113 ANS DE CONQUÊTE DE L’OUEST À L’ÉCRAN Si The Great Train Robbery, le premier western, date de 1903, le genre continue toujours d’être exploité. Outre Quentin Tarantino, les frères Coen (Le vrai courage) et même Tommy Lee Jones (The Horseman) qui s’y sont essayés, le western est en pleine effervescence du côté du petit écran. L’an dernier sur HBO, la série futuriste Westworld mettait en scène des robots asservis aux désirs de riches clients dans un parc d’attractions construit sur le modèle du Far West. Cette année, Netflix propose Godless depuis le 22 novembre, série de sept épisodes créée par Scott Frank (coscénariste de Logan) et Steven Soderbergh. L’intrigue, qui se déroule en 1884 dans le Colorado, met en scène les personnages typiques des films de ce genre qui ne tombe pas en désuétude.