Le Journal de Montreal - Weekend
UNE TORONTOISE DANS LE RÔLE DE
HOFFMAN ESTATES, ÉTATS-UNIS | Patineuse artistique professionnelle de 28 ans, la Canadienne Nobahar Dadui pensait prendre sa retraite de ce sport l’an dernier. Puis, est arrivé le projet de Crystal. « Je ne pouvais passer à côté de cette énorme occasion !
Quelques minutes après son entraînement du matin, sur la glace du Sears Centre, en banlieue de Chicago, Nobahar Dadui est venue à la rencontre du Journal. D’entrée de jeu, la patineuse nous confie qu’elle avait sérieusement pensé arrêter le patin en 2016.
« Je me demandais ce que je pouvais faire de plus, dit-elle. J’avais fait du patin professionnellement pendant dix ans, et j’étais aussi allée à l’école pour étudier le théâtre et la danse. Je songeais devenir entraîneuse ou retourner jouer comme comédienne. »
Ses plans ont rapidement changé lorsqu’elle a entendu parler du tout premier spectacle sur glace du Cirque du Soleil. « J’ai participé aux ateliers en février dernier. Et quelque temps plus tard, j’obtenais le contrat. »
« JE NE SUIS PAS LA STAR »
Ce n’est toutefois qu’en mai dernier que Nobahar apprenait qu’on lui confiait le rôle-titre du spectacle. « C’était une très belle surprise. Crystal est un personnage en qui tout le monde peut se reconnaître. »
Malgré l’importance de son rôle dans la production, Nobahar Dadui refuse de se décrire comme l’étoile du spectacle. « Je ne le suis vraiment pas. Chaque personne sur le spectacle est l’étoile. S’il ne manque qu’une personne, ce n’est pas pareil. »
Même si elle comptait de nombreuses années d’expérience en patinage artistique, en plus d’avoir aussi fait de la gymnastique, Nobahar a dû apprendre une nouvelle discipline pour Crystal : les courroies aériennes.
« Ç’a été vraiment difficile, mais merveilleux en même temps. J’étais reconnaissante de pouvoir encore ajouter une discipline à mon répertoire à 28 ans. »
BOUCLER LA BOUCLE
Originaire d’Iran, Nobahar Dadui a trouvé particulièrement spécial de travailler sur le spectacle avec l’ancien patineur olympique Kurt Browning.
« Kurt est mon idole depuis ma naissance ! Quand il se passait des choses difficiles en Iran, mon père nous montrait du patinage à la télévision et c’était Kurt que l’on voyait. Il nous changeait alors les idées et nous ne pensions plus à la guerre. De savoir que c’est maintenant à mon tour de changer les idées du public quand je suis sur la glace, c’est comme si la boucle était bouclée. »