Une chanteuse aux multiples facettes

Isabelle Boulay

« Vous allez être devant un spectacle assez rodé, puisque nous sommes déjà autour de la 19e représentation », a indiqué l’artiste, qui a profité de l’un de ses séjours dans la province pour accorder des entrevues, en début de semaine.

« Je retourne à Paris samedi (aujourd’hui) pour finir la tournée européenne », a-t-elle précisé.

Comblée, la chanteuse qui renoue avec son matériel original dans le cadre de ce spectacle (elle a consacré les dernières années à son hommage à Serge Reggiani), se réjouit de l’accueil réservé aux pièces de son album En vérité, paru en mai.

« C’est vraiment agréable de voir que les gens s’approprient les nouvelles chansons facilement », a-t-elle affirmé, ajoutant qu’elle amorçait ses concerts avec cinq nouveautés.

« Évidemment, dans le spectacle, j’en fais quand même quelques-unes, des chansons connues. Je fais aussi dans le country, dans la musique sud-américaine… C’est vraiment un spectacle de variétés, mais dans lequel il y a de la grande chanson aussi. J’ouvre la porte, encore une fois, à Reggiani. C’est comme si tous mes mondes étaient réunis dans un seul et même monde, finalement. »

UN EXPLOIT

Lorsqu’elle s’arrêtera pour la période des Fêtes, Isabelle Boulay aura présenté 25 concerts en trois mois seulement.

Parmi ces prestations, on compte celle offerte à l’Olympia de Paris, le 18 octobre dernier. En 17 ans, c’était la 20e fois que l’artiste foulait la scène de cette salle mythique, ce qui relève de l’exploit.

« Chaque fois qu’on se commet là, c’est comme si on gagnait sa place pour la prochaine fois », a-t-elle expliqué.

La chanteuse, qui admet avoir ressenti un trac supplémentaire avant chaque concert qu’elle y a présenté, dit vivre un sentiment similaire lorsqu’elle se produit à la Place des Arts, à Montréal.

« J’aime beaucoup le Théâtre Maisonneuve. C’est comme une salle porte-bonheur, pour moi [...] Je peux faire le parallèle avec l’Olympia, dans le sens où c’est une salle dans laquelle je viens toujours me mesurer avec moi-même. »

DEUX CONTINENTS

Afin d’être présente pour son fils Marcus, cet automne, Isabelle Boulay a fait des allers-retours entre l’Europe et le Québec toutes les deux semaines.

« Ce que j’essaie de faire, c’est de toujours rester à peu près sur le même horaire, a-t-elle expliqué. Quand je suis ici, je me lève à 4 h 30 ou 5 h, le matin, et je me couche plus tôt le soir [...] C’est comme ça que j’arrive à garder ma forme. »

L’artiste, qui a dû renoncer à son poste à l’émission La Voix en raison de son horaire chargé, se dit sereine par rapport à sa décision.

« Je me demande comment j’ai même pu penser que ça allait être gérable, parce que jusqu’à la dernière minute, j’ai souhaité que ça fonctionne », a souligné l’excoach, qui a cédé son siège à Lara Fabian.

« Lara Fabian, c’est une chanteuse d’exception, qui fait partie de l’élite. Qu’elle soit là, c’est merveilleux pour les candidats. »

Isabelle Boulay lors du concert qu’elle a offert à l’Olympia de Paris le 18 octobre dernier, dans le cadre de la tournée de son nouveau spectacle, En vérité.