Le Journal de Montreal - Weekend
SOUFFLE DIVIN
Au merveilleux nul n’est tenu, mais avec le pianiste Glenn Gould et la contralto Marie-Nicole Lemieux, nous approchons certainement la perfection. Dans le confort de votre foyer, le bonheur se glissera dans vos oreilles !
Né en 1932 à Toronto et disparu dans la même ville en 1982, le pianiste canadien Glenn Gould aura très jeune, marqué les esprits et la musique. Avec cet interprète excentrique que nous pourrions comparer au génie du joueur d’échecs Bobby Fischer, nous sommes en présence d’un travailleur acharné, minutieux jusqu’à l’excès qui supervisait tous ses enregistrements. En 1955, à 23 ans, il s’attaquait à un morceau de choix : Les variations Goldberg de Bach.
Si vous possédez le coffret Gould (81 disques, Sony), ne courez pas faire l’achat que nous vous recommandons. Par contre, vous pouvez aller faire un tour sur la plateforme YouTube, et entendre de larges extraits du coffret ci-présent. Dans un boîtier richement ornementé, sept disques se déploient avec un disque vinyle de 180 grammes et sa pochette originale. Accompagné d’un livret de 280 pages qui est presque une oeuvre d’art, le processus de création est en marche.
Écoute après écoute et avec les prises non retenues, vous entrez dans l’esthétique Gould, le sommet d’une création. Pour un peu plus de 80 $, c’est une véritable aubaine ! LA MAGIE DE MARIE-NICOLE
Très présente sur la scène européenne, la contralto Marie-Nicole Lemieux trône parmi les grandes de ce monde. Ce nouvel enregistrement des Troyens de Berlioz est une oeuvre d’art monumentale. En quatre disques et avec un DVD, nous entrons dans un autre monde. Cette fresque, sous la direction de John Nelson, est d’un éclat brut, avec les dominantes que sont Marie-Nicole Lemieux et la mezzo-soprano Joyce Di Donato. De plus, nous retrouvons le baryton-basse Philippe Sly. Un grand bonheur.